Il n’est pas bon pour Fatima d’en faire mention, c’est-à-dire sa déclaration : « Il n’y a pas de logement et d’entretien (pour les femmes divorcées) ».
Commentaire sur le Hadith
Cette narration de Sahih Muslim 1481b aborde une déclaration attribuée à Fatima bint Qays concernant la pension des femmes divorcées. La phrase « Il n'est pas bon que Fatima en fasse mention » indique un désaccord savant avec sa position selon laquelle les femmes divorcées n'ont pas droit au logement et à la pension pendant la période d'attente (iddah).
Analyse Juridique
La majorité des savants classiques, y compris l'Imam Abu Hanifa, l'Imam Malik et l'Imam al-Shafi'i, ont soutenu qu'une femme divorcée de manière révocable (dans le premier ou le second talaq) a droit au logement et à la pension pendant sa période d'iddah sur la base de preuves coraniques (Sourate al-Talaq, 65:6-7).
Le cas de Fatima bint Qays a été considéré comme spécifique au divorce irrévocable (troisième talaq ou khul'), où les obligations de pension diffèrent. Les savants ont mis en garde contre la généralisation de son cas particulier à toutes les situations de divorce.
Principes Juridiques
Ce hadith démontre l'importance de la compréhension contextuelle dans la jurisprudence islamique. Tout en respectant le témoignage des Sahaba, les savants doivent peser toutes les preuves et distinguer entre les règles générales et les exceptions spécifiques.
La sagesse collective de l'Oumma à travers le consensus savant (ijma') a finalement affirmé les droits à la pension de la plupart des femmes divorcées pendant leur période d'attente, préservant l'esprit coranique de protection financière pour les femmes.