Il n’est pas permis à une femme croyante en Allah et en l’au-delà d’observer le deuil sur les morts pendant plus de trois jours, sauf dans le cas de son mari.
Le Livre du Divorce - Sahih Muslim 1491
Cette narration de Sahih Muslim établit la règle islamique concernant la période de deuil ('iddah) pour les femmes lors du décès de proches. Le hadith indique explicitement qu'une femme croyante ne peut pleurer plus de trois jours pour toute personne décédée, sauf son mari.
Commentaire Savant
La période de deuil de trois jours est une miséricorde d'Allah pour permettre un chagrin naturel tout en empêchant une lamentation excessive qui contredit les enseignements islamiques de patience et de soumission au décret divin. Cette limitation s'applique à tous les proches décédés, y compris les parents, les enfants et les frères et sœurs.
L'exception pour le mari reflète le lien marital unique en Islam. Une veuve observe l''iddah pendant quatre mois et dix jours, durant lesquels elle s'abstient de mariage, de parure et de quitter son domicile inutilement. Cette période prolongée sert à établir la paternité si elle est enceinte et permet une transition émotionnelle appropriée.
Implications Légales
Les savants déduisent de ce hadith qu'un deuil prolongé au-delà de trois jours (sauf pour le mari) constitue une innovation religieuse (bid'ah) et peut conduire à un chagrin excessif désapprouvé en Islam. La règle s'applique également aux manifestations extérieures de deuil et à une rumination intérieure excessive de la perte.
Cet enseignement souligne l'approche équilibrée de l'Islam envers l'expression émotionnelle - permettant un chagrin naturel tout en interdisant les extrêmes qui sapent la foi en la sagesse et le décret divins (qadar).