Je n’épouserai pas les femmes ; l’un d’eux a dit : Je ne mangerai pas de viande ; et quelqu’un d’entre eux dit : Je ne me coucherai pas dans mon lit. Il (le Saint Prophète) a loué Allah et L’a glorifié, et a dit : « Qu’est-il arrivé à ces gens pour qu’ils disent ceci et cela, alors que j’observe la prière et que je dors aussi ; J’observe, jeûne et suspends l’observation ; J’épouse aussi des femmes ? Et celui qui se détourne de ma Sunna n’a aucune relation avec Moi
Le Livre du Mariage - Sahih Muslim 1401
Cette narration de Sahih Muslim aborde l'approche islamique correcte de l'adoration et de la modération, rejetant l'ascétisme extrême qui contredit l'exemple prophétique.
Contexte et Arrière-plan
Ce hadith répond aux compagnons qui proposaient des pratiques extrêmes : le célibat complet, le végétarisme et la veille perpétuelle. Le Prophète ﷺ a corrigé ces idées fausses sur la piété.
De telles extrémités sont nées d'une mauvaise compréhension de l'excellence spirituelle, pensant que le plaisir d'Allah nécessitait l'abandon des plaisirs permis.
Commentaire Savant
La réponse du Prophète ﷺ commence par « louer Allah et Le glorifier » - indiquant que ces extrémités contredisent la théologie islamique qui célèbre les bénédictions d'Allah.
Son exemple personnel démontre une adoration équilibrée : prier tout en dormant, jeûner tout en rompant le jeûne, se marier tout en maintenant la spiritualité. C'est la voie médiane de la Sunnah.
L'avertissement sévère « celui qui se détourne de ma Sunnah n'a aucun lien avec Moi » montre que rejeter la pratique prophétique constitue une innovation religieuse (bid'ah) et éloigne de l'intercession du Prophète ﷺ.
Implications Légales et Spirituelles
Le mariage n'est pas seulement permis mais fait partie de la pratique prophétique. Le célibat en tant qu'adoration est rejeté en Islam.
Les jouissances permises (viande, intimité conjugale, repos confortable) deviennent des actes d'adoration lorsqu'elles sont poursuivies avec la bonne intention et dans les limites islamiques.
La vraie piété réside dans l'équilibre entre les engagements mondains et les obligations spirituelles, et non dans l'abandon monastique des plaisirs licites.