Ô gens, je vous avais permis de contracter un mariage temporaire avec des femmes, mais Allah l’a interdit jusqu’au Jour de la Résurrection. Celui qui a quelqu’un (avec ce type de contrat de mariage), il doit donc la laisser partir, et ne reprendre rien de ce que tu lui as donné (comme douaire).
L'Interdiction du Mariage Mut'ah
Ce récit de Sahih Muslim 1406 d établit l'interdiction définitive du mariage temporaire (nikah al-mut'ah) dans la loi islamique. Le Prophète Muhammad a initialement permis cette pratique lors de certains voyages et expéditions militaires, mais a ensuite reçu une révélation divine abrogeant cette décision.
Contexte Historique et Abrogation
Le mariage Mut'ah était initialement permis au début de la période islamique dans des circonstances spécifiques de difficulté, notamment pendant les voyages et les campagnes militaires lorsque des séparations prolongées des époux survenaient.
L'interdiction est venue par révélation divine, en faisant une règle permanente jusqu'au Jour du Jugement, démontrant comment la loi islamique peut évoluer grâce à une révélation progressive.
Implications Juridiques
L'ordre de "la laisser partir" indique la dissolution immédiate des contrats mut'ah existants sans nécessiter de procédures de divorce formelles comme dans le mariage permanent.
L'interdiction de reprendre la dot souligne la sainteté de ce qui a été donné de bonne foi, même lorsque le contrat lui-même devient invalide.
Consensus des Savants
Les savants classiques de toutes les grandes écoles de jurisprudence islamique s'accordent sur l'interdiction du mariage temporaire sur la base de ce récit et d'autres récits authentiques.
La nature permanente de cette interdiction ("jusqu'au Jour de la Résurrection") ferme la porte à toute future permission sous des circonstances changeantes.