حَدَّثَنَا مُحَمَّدُ بْنُ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ نُمَيْرٍ الْهَمْدَانِيُّ، حَدَّثَنَا أَبِي وَوَكِيعٌ، وَابْنُ، بِشْرٍ عَنْ إِسْمَاعِيلَ، عَنْ قَيْسٍ، قَالَ سَمِعْتُ عَبْدَ اللَّهِ، يَقُولُ كُنَّا نَغْزُو مَعَ رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم لَيْسَ لَنَا نِسَاءٌ فَقُلْنَا أَلاَ نَسْتَخْصِي فَنَهَانَا عَنْ ذَلِكَ ثُمَّ رَخَّصَ لَنَا أَنْ نَنْكِحَ الْمَرْأَةَ بِالثَّوْبِ إِلَى أَجَلٍ ثُمَّ قَرَأَ عَبْدُ اللَّهِ ‏{‏ يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا لاَ تُحَرِّمُوا طَيِّبَاتِ مَا أَحَلَّ اللَّهُ لَكُمْ وَلاَ تَعْتَدُوا إِنَّ اللَّهَ لاَ يُحِبُّ الْمُعْتَدِينَ‏}‏ ‏.‏
Traduction
'Urwa b. Zabair a rapporté que 'Abdullah b. Zubair (qu’Allah soit satisfait de lui) s’est levé (et a prononcé un discours) à La Mecque en disant

Allah a rendu aveugles le cœur de certaines personnes car Il les a privés de la vue qu’ils rendent un verdict religieux en faveur du mariage temporaire, alors qu’il faisait allusion à une personne (Ibn 'Abbas). Ibn Abbas l’appela et lui dit : « Tu es une personne grossière, dépourvue de bon sens. De mon vivant, la Mut’a était pratiquée du vivant du chef des pieux (il voulait dire le Messager d’Allah, que la paix soit sur lui), et Ibn Zubair lui a dit : « Faites-le vous-mêmes, et par Allah, si vous faites cela, je vous lapiderai avec vos pierres. » Ibn Shihab a dit. Khalid b. Muhajir b. Saifullah m’a informé : Alors que j’étais assis en compagnie d’une personne, une personne est venue à lui et il a demandé un verdict religieux sur Mut’a et il lui a permis de le faire. Ibn Abou 'Amrah al-Ansari (qu’Allah l’agrée) lui dit : « Sois doux. Cela a été permis dans les premiers temps de l’Islam, (pour quelqu’un) qui y a été poussé sous l’effort de la nécessité, tout comme (la consommation de) charogne et du sang et de la chair des porcs puis Allah a intensifié (les commandements de) Sa religion et l’a interdite (complètement). Ibn Shihab a rapporté : Rabi' b. Sabra m’a dit que son père (Sabra) a dit : « J’ai contracté un mariage temporaire avec une femme des Banu 'Amir pour deux manteaux du vivant du Messager d’Allah (ﷺ) ; puis il nous a interdit de faire la Mut’a. Ibn Shihab a dit : « J’ai entendu Rabi' b. Sabra le racontant à Omar b. 'Abd al-'Aziz et moi étions assis là.

Comment

Commentaire sur le mariage temporaire (Mut'a)

Ce récit de Sahih Muslim 1406k aborde la question controversée du mariage temporaire, qui était autorisé au début de la période islamique mais a ensuite été interdit. Les savants expliquent que le Mut'a était initialement permis en période de nécessité, similaire à d'autres concessions temporaires dans la loi islamique.

Contexte historique et abrogation

Les commentateurs classiques notent que le mariage temporaire était pratiqué à l'époque du Prophète mais a ensuite été interdit à mesure que la législation islamique devenait plus complète. Cela suit le schéma de législation graduelle où certaines autorisations ont été ultérieurement révoquées à mesure que la communauté musulmane mûrissait.

Ibn Abbas a initialement soutenu la permission basée sur la pratique précoce, mais le consensus des savants a ensuite affirmé son interdiction, considérant la permission initiale comme abrogée par les enseignements ultérieurs du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui).

Perspectives savantes

La majorité des savants classiques, y compris les quatre écoles sunnites de jurisprudence, considèrent le mariage temporaire interdit sur la base de nombreux récits authentiques. Ils interprètent la permission initiale comme une concession temporaire pendant les voyages ou les campagnes militaires.

Le langage fort utilisé dans le récit reflète le sérieux avec lequel les compagnons considéraient les verdicts religieux qui contredisaient la loi islamique établie après son abrogation.