Muhammad b. 'Ali a rapporté sur l’autorité de son père 'Ali que le Messager d’Allah (ﷺ) le Jour de Khaibar a interdit pour toujours de contracter un mariage temporaire et de manger la chair des ânes domestiques.
L'Interdiction du Mariage Mut'ah
Ce récit de Sahih Muslim 1407 c établit l'interdiction permanente du mariage temporaire (mut'ah) et de la consommation de viande d'âne domestique. L'interdiction est survenue pendant la Bataille de Khaïbar, marquant un moment législatif important dans le droit islamique.
Contexte Historique de l'Interdiction
Le Jour de Khaïbar représente un moment charnière où la communauté musulmane passait de dispensations antérieures à la Charia complète. Le mariage temporaire était initialement permis pendant les voyages et les campagnes militaires, mais a finalement été abrogé pour établir la sainteté permanente du mariage.
Les savants notent que cette interdiction est survenue durant la septième année après l'Hégire, démontrant la perfection graduelle de la législation islamique. L'interdiction simultanée de deux questions distinctes montre la nature complète de la réforme juridique islamique.
Implications Juridiques et Consensus des Savants
Les quatre écoles sunnites de jurisprudence s'accordent sur l'interdiction permanente du mariage temporaire basée sur ce récit et d'autres narrations authentiques. Le mariage en Islam nécessite une intention appropriée, des témoins, un mahr (dot), et est établi comme un contrat permanent sauf dissolution par les voies appropriées.
L'interdiction de la viande d'âne domestique est basée sur des considérations de pureté et de santé, car ces animaux étaient souvent considérés comme impurs et leur consommation était jugée nuisible pour le corps et l'esprit.
Sagesse Spirituelle derrière les Interdictions
La nature permanente de ces interdictions protège la dignité des relations conjugales et assure des structures familiales appropriées. Le mariage temporaire compromet les objectifs spirituels et sociaux du mariage tels qu'envisagés dans les enseignements islamiques.
De même, l'interdiction de la viande d'âne préserve la pureté physique et s'aligne sur le principe islamique de ne consommer que ce qui est pur et sain (tayyib). Les deux décisions reflètent la miséricorde d'Allah en protégeant la communauté musulmane contre les pratiques nuisibles.