'Ali (qu’Allah l’agrée) a dit à Ibn 'Abbas (qu’Allah soit satisfait d’eux) que le Messager d’Allah (ﷺ) le Jour de Khaibar a interdit pour toujours de contracter un mariage temporaire et de manger la chair des ânes domestiques.
L'Interdiction du Mariage Mut'ah
Ce récit de l'Imam 'Ali ibn Abi Talib établit l'interdiction permanente du mariage temporaire (mut'ah) qui était pratiqué aux premiers jours de l'Islam. L'interdiction a eu lieu lors de la Bataille de Khaibar la septième année après l'Hégire, marquant un moment décisif dans le droit matrimonial islamique.
Le mariage mut'ah fait référence à un mariage contractuel limité dans le temps où la durée et la dot sont spécifiées à l'avance. Bien qu'initialement permis pendant les voyages et les campagnes militaires, ce hadith confirme son abrogation et son interdiction permanente pour la oumma musulmane jusqu'au Jour du Jugement.
Contexte et Importance
La Bataille de Khaibar représente un tournant où de nombreuses lois islamiques ont été finalisées. L'interdiction du mut'ah parallèlement à l'interdiction de la viande d'âne indique la nature complète de la législation islamique abordant à la fois les relations sociales et les questions de consommation.
Les érudits notent que cette interdiction établit la nature permanente du mariage islamique en tant qu'institution sacrée basée sur la stabilité, l'engagement et la responsabilité, plutôt que des arrangements temporaires qui sapent la structure familiale et l'harmonie sociale.
Implications Juridiques
Ce hadith forme la base du consensus parmi les érudits sunnites concernant l'inadmissibilité du mariage temporaire. La phrase "a interdit pour toujours" indique la nature éternelle de cette interdiction, non limitée à des circonstances spécifiques.
La règle s'applique à tous les musulmans, quel que soit le temps ou le lieu, soulignant que le mariage islamique doit être fondé sur la permanence, les droits mutuels et l'établissement d'unités familiales stables qui servent de blocs de construction de la société islamique.