"Je pense qu'il (le narrateur) a dit: L'homme est un gardien de la richesse de son père, et il serait responsable de ce qui est sous sa garde."
Commentaire sur la garde dans Le Livre sur le Gouvernement
Cette narration de Sahih Muslim 1829 d établit le principe islamique fondamental de la garde (amanah) dans les affaires financières, en particulier au sein des relations familiales. Les savants classiques interprètent cela comme établissant qu'un fils gérant la richesse de son père agit en tant que dépositaire avec une responsabilité légale et morale.
Responsabilité légale et imputabilité
La jurisprudence islamique a déduit de ce hadith que toute personne à qui est confiée la propriété d'autrui - même au sein de la famille - assume l'entière responsabilité de sa protection et de sa gestion appropriée. L'expression « responsable de ce qui est sous sa garde » indique à la fois une imputabilité terrestre et une responsabilité ultime devant Allah au Jour du Jugement.
Des savants comme l'imam Nawawi ont souligné que cette garde exige d'exercer une diligence raisonnable, d'éviter la négligence et de maintenir des registres précis. Le dépositaire doit gérer la richesse conformément aux souhaits du propriétaire et aux principes islamiques, et non selon son propre discernement.
Application plus large au-delà de la famille
Bien que le texte mentionne spécifiquement la relation père-fils, les commentateurs classiques ont étendu ce principe à toutes les relations de garde - y compris les fonctionnaires gérant les fonds publics, les associés commerciaux et les agents financiers. Cela établit les bases de l'éthique financière et de la gouvernance islamiques.
La formulation conditionnelle « Je pense qu'il a dit » notée par le narrateur n'affaiblit pas la règle, car les savants considèrent cela comme une forme de transmission prudente courante parmi les premiers savants du hadith, et le sens central reste établi et mis en œuvre par les juristes.