Il est obligatoire pour vous d'écouter le souverain et de lui obéir à l'adversité et à la prospérité, dans le plaisir et le mécontentement, et même quand une autre personne reçoit une préférence (plutôt indue) sur vous.
L'Obligation de l'Obéissance aux Dirigeants
Cette narration établit le principe islamique fondamental de l'obéissance aux dirigeants musulmans légitimes, même lorsque leurs décisions peuvent sembler défavorables ou injustes aux individus. La nature exhaustive de cette obligation - englobant à la fois la facilité et la difficulté, la préférence et la négligence - démontre l'importance que l'islam accorde au maintien de l'ordre social et à la prévention des conflits civils.
Commentaire des Savants
Les savants classiques comme l'imam Nawawi expliquent que cette obéissance est requise dans toutes les affaires qui n'impliquent pas une désobéissance claire aux commandements d'Allah. La phrase "même lorsqu'une autre personne est préférée à vous" indique que les griefs personnels ou les sentiments d'injustice n'annulent pas cette obligation.
Ibn Hajar al-Asqalani souligne que cette règle s'applique tant que le dirigeant maintient une gouvernance islamique et n'ordonne pas un reniement pur et simple. La sagesse derrière ce principe est de préserver l'unité communautaire et d'empêcher le chaos qui résulte de la rébellion contre l'autorité établie.
Conditions et Limites
Les savants s'accordent unanimement sur le fait que l'obéissance aux dirigeants est conditionnée par le fait que leurs ordres ne contredisent pas les injonctions islamiques claires. Si un dirigeant ordonne quelque chose qui viole la Charia, alors l'obéissance n'est pas due dans cette affaire spécifique, tout en maintenant une loyauté générale envers le leadership.
Cette approche équilibrée assure à la fois la préservation des principes islamiques et la stabilité de la société musulmane, reflétant la guidance prophétique d'"écouter et obéir" sauf en matière de désobéissance au Créateur.