أَخْبَرَنَا أَحْمَدُ بْنُ نَاصِحٍ، قَالَ حَدَّثَنَا أَبُو بَكْرِ بْنُ عَيَّاشٍ، عَنْ أَبِي إِسْحَاقَ، عَنْ شُرَيْحِ بْنِ النُّعْمَانِ، عَنْ عَلِيِّ بْنِ أَبِي طَالِبٍ، رضى الله عنه قَالَ نَهَى رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم أَنْ نُضَحِّيَ بِمُقَابَلَةٍ أَوْ مُدَابَرَةٍ أَوْ شَرْقَاءَ أَوْ خَرْقَاءَ أَوْ جَدْعَاءَ ‏.‏
Traduction
Il a été rapporté que Ali bin Abi Talib, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit

« Le Messager d'Allah a interdit de sacrifier un animal dont les oreilles sont fendues sur le devant, un animal dont les oreilles sont fendues sur le dos, un animal dont les oreilles sont fendues dans le sens de la longueur, un animal dont les oreilles ont un trou rond ou un animal dont les oreilles sont coupées »

Comment

Le Livre d'ad-Dahaya (Sacrifices) - Sunan an-Nasa'i 4374

« Le Messager d'Allah a interdit de sacrifier un animal avec les oreilles fendues par l'avant, un animal avec les oreilles fendues par l'arrière, un animal avec les oreilles fendues dans le sens de la longueur, un animal avec un trou rond dans l'oreille, ou un animal avec le nez coupé »

Analyse textuelle et contexte

Ce hadith de Sunan an-Nasa'i aborde les défauts qui rendent les animaux impropres au sacrifice (udhiyah). Le Prophète ﷺ a interdit cinq types d'imperfections physiques qui compromettent l'intégralité et la valeur de l'animal.

L'interdiction s'applique à la fois aux sacrifices volontaires et aux offrandes obligatoires comme le sacrifice de l'Aïd al-Adha, garantissant que l'animal répond aux normes de perfection physique dignes d'un acte d'adoration.

Classification des défauts

Défauts des oreilles : Oreilles fendues par l'avant, oreilles fendues par l'arrière, oreilles fendues dans le sens de la longueur et oreilles avec des trous ronds - tous indiquent une altération de l'apparence naturelle, pouvant masquer les marques d'identification ou réduire la valeur.

Défaut nasal : Les animaux avec le nez coupé subissent une difformité importante et des difficultés respiratoires potentielles, affectant leur santé et leur intégralité.

Interprétation savante

Les savants classiques comme l'imam an-Nawawi expliquent que ces interdictions relèvent du principe de « tadamun » (intégralité) dans l'adoration. Le sacrifice doit être de qualité supérieure, reflétant la sincérité de l'adorateur.

Les Malikites et les Hanbalites considèrent ces défauts comme majeurs (« a'yar kabir ») qui invalident le sacrifice, tandis que les défauts mineurs comme les encoches naturelles des oreilles ne l'invalident pas nécessairement selon la plupart des écoles.

Règlements juridiques et exceptions

Le consensus soutient que ces défauts spécifiques invalident le sacrifice rituel. Cependant, si un tel animal est abattu pour la consommation ordinaire (pas en tant qu'udhiyah), sa viande reste licite (halal).

Les savants différencient les défauts congénitaux et acquis, la plupart estimant que les défauts congénitaux de gravité similaire invalident également le sacrifice en raison du principe d'analogie (qiyas).