أَخْبَرَنَا هَنَّادُ بْنُ السَّرِيِّ، عَنِ ابْنِ أَبِي زَائِدَةَ، قَالَ أَنْبَأَنَا أَبِي، عَنْ فِرَاسٍ، عَنْ عَامِرٍ، عَنِ الْبَرَاءِ بْنِ عَازِبٍ، ح وَأَنْبَأَنَا دَاوُدُ بْنُ أَبِي هِنْدٍ، عَنِ الشَّعْبِيِّ، عَنِ الْبَرَاءِ، - فَذَكَرَ أَحَدُهُمَا مَا لَمْ يَذْكُرِ الآخَرُ - قَالَ قَامَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَوْمَ الأَضْحَى فَقَالَ ‏"‏ مَنْ وَجَّهَ قِبْلَتَنَا وَصَلَّى صَلاَتَنَا وَنَسَكَ نُسُكَنَا فَلاَ يَذْبَحْ حَتَّى يُصَلِّيَ ‏"‏ ‏.‏ فَقَامَ خَالِي فَقَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ إِنِّي عَجَّلْتُ نُسُكِي لأُطْعِمَ أَهْلِي وَأَهْلَ دَارِي أَوْ أَهْلِي وَجِيرَانِي ‏.‏ فَقَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ أَعِدْ ذِبْحًا آخَرَ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ فَإِنَّ عِنْدِي عَنَاقَ لَبَنٍ هِيَ أَحَبُّ إِلَىَّ مِنْ شَاتَىْ لَحْمٍ ‏.‏ قَالَ ‏"‏ اذْبَحْهَا فَإِنَّهَا خَيْرُ نَسِيكَتَيْكَ وَلاَ تَقْضِي جَذَعَةٌ عَنْ أَحَدٍ بَعْدَكَ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Il a été rapporté qu'Al-Bara bin Azib a dit

« Le Messager d'Allah s'est levé le jour du sacrifice et a dit : « Quiconque se tourne vers notre Qiblah et prie pendant que nous prions et offre le même sacrifice que nous, qu'il n'offre pas son sacrifice avant d'avoir prié. Mon oncle maternel s'est levé et a dit : « O Messager d'Allah, je me suis empressé d'abattre mon sacrifice, afin de pouvoir nourrir ma famille. Et les membres de ma famille, ou de ma famille et de mes voisins, le Messager d'Allah a dit : « Offrez un autre sacrifice. Il a dit : « J'ai une chèvre allaitante qui m'est plus chère que deux moutons élevés pour la viande ». Il a dit : « Sacrifie-le, car c'est le meilleur de tes deux sacrifices. Mais aucun sacrifice de Jadh'ah ne sera fait pour quiconque après toi."' (Sahih)

Comment

Le Livre d'ad-Dahaya (Sacrifices) - Sunan an-Nasa'i 4394

Cette narration de Sunan an-Nasa'i établit des règles cruciales concernant le moment et les conditions de l'Udhiyah (animal sacrificiel) pendant l'Aïd al-Adha. L'instruction du Prophète clarifie que la prière doit précéder le sacrifice, établissant la séquence appropriée des rituels.

Commentaire savant sur la séquence des rituels

L'interdiction de sacrifier avant la prière de l'Aïd est absolue pour ceux qui assistent à la congrégation. Cette règle assure l'uniformité dans la pratique et maintient l'ordre hiérarchique approprié des rituels islamiques, où la prière communautaire prend le pas sur les actes individuels d'adoration.

Les savants expliquent que cette séquence symbolise la soumission complète aux commandements d'Allah, où l'acte collectif de prière démontre l'unité avant les expressions individuelles de dévotion par le sacrifice.

Analyse de l'exception et de ses conditions

Le cas de l'oncle maternel démontre le principe que les erreurs involontaires dans le timing rituel peuvent être rectifiées. Son intention sincère de nourrir sa famille a été reconnue, mais l'instruction prophétique a exigé une action corrective pour maintenir la validité rituelle.

L'acceptation de la jeune chèvre, malgré son âge, montre une flexibilité dans des circonstances spécifiques tout en maintenant l'interdiction générale contre Jadh'ah (animaux de moins d'un an). Cette permission particulière a été accordée comme un cas unique et non comme une législation générale.

Implications juridiques et application contemporaine

Les savants classiques ont déduit de ce hadith que la prière de l'Aïd est une condition pour la validité du sacrifice pour ceux capables d'y assister. Ceux dans des zones éloignées ou avec des excuses valables peuvent sacrifier au moment approprié même sans assister à la prière.

L'interdiction finale contre Jadh'ah établit la règle permanente que les animaux sacrificiels doivent avoir atteint l'âge approprié (généralement un an pour les chèvres, deux ans pour les vaches et cinq ans pour les chameaux), assurant que le sacrifice représente une offrande significative.