« Le Messager d'Allah a dit le jour du sacrifice : « Quiconque a immolé son sacrifice avant la prière, qu'il le répète ». Un homme s'est levé et a dit : « Ô Messager d'Allah, c'est un jour où les gens veulent manger de la viande. » Il a mentionné que ses voisins étaient pauvres et que c'était comme si le Messager d'Allah le croyait. Il a dit : « J'ai une jadh'ah qui m'est plus chère que celle de remorquer des moutons pour la viande. Il lui a donc accordé une concession (lui permettant de la sacrifier) mais je ne sais pas si cela s'appliquait à quelqu'un d'autre ou non. Puis il s'est dirigé vers deux béliers et les a sacrifiés. » (Sahih)
Le Livre d'ad-Dahaya (Sacrifices) - Sunan an-Nasa'i
Un commentaire sur le hadith de Sunan an-Nasa'i concernant le moment approprié de l'abattage sacrificiel pendant l'Aïd al-Adha.
Moment du Sacrifice
L'instruction du Prophète "celui qui a égorgé son sacrifice avant la prière, qu'il le refasse" établit que l'abattage sacrificiel doit avoir lieu après la prière de l'Aïd. Ce moment est essentiel pour la validité de l'udhiyah (sacrifice).
La sagesse derrière cette règle garantit que le sacrifice suit l'ordre prescrit de l'adoration : prière d'abord, puis sacrifice, en mettant l'accent sur l'obéissance spirituelle plutôt que sur le simple rituel.
La Concession Accordée
Lorsque le compagnon a expliqué la pauvreté de ses voisins et leur besoin de viande, le Prophète a reconnu la préoccupation valable pour le bien-être de la communauté. La concession a permis de sacrifier une jadh'ah (un mouton dans sa deuxième année) bien que ce soit moins qu'idéal.
Cela démontre la flexibilité de l'islam pour répondre aux besoins humains authentiques tout en maintenant les principes religieux. Le sacrifice personnel du Prophète de deux béliers par la suite montre sa préférence pour la pratique optimale.
Interprétation Savante
Les savants classiques diffèrent sur le point de savoir si cette concession s'applique généralement ou était spécifique à cet individu. L'incertitude du narrateur ("Je ne sais pas si cela s'appliquait à quelqu'un d'autre") indique la nécessité d'une analyse juridique minutieuse.
La plupart des savants soutiennent que la règle de base demeure - sacrifice après la prière - tout en permettant des concessions dans les cas de nécessité authentique, reflétant l'équilibre de l'islam entre la pratique idéale et l'accommodation pratique.