أَخْبَرَنَا مُحَمَّدُ بْنُ مَنْصُورٍ، وَالْحَارِثُ بْنُ مِسْكِينٍ، قِرَاءَةً عَلَيْهِ وَأَنَا أَسْمَعُ، - وَاللَّفْظُ لَهُ - عَنْ سُفْيَانَ، عَنِ الزُّهْرِيِّ، عَنِ الْحَسَنِ بْنِ مُحَمَّدٍ، وَعَبْدِ اللَّهِ بْنِ مُحَمَّدٍ، عَنْ أَبِيهِمَا، قَالَ قَالَ عَلِيٌّ لاِبْنِ عَبَّاسٍ رضى الله عنهما إِنَّ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم نَهَى عَنْ نِكَاحِ الْمُتْعَةِ وَعَنْ لُحُومِ الْحُمُرِ الأَهْلِيَّةِ يَوْمَ خَيْبَرَ ‏.‏
Traduction
Il a été rapporté qu'Al-Bara a dit

« Le jour de Khaibar, le Messager d'Allah a interdit la chair des ânes domestiques, cuite ou crue. »

Comment

L'Interdiction de la Viande d'Âne Domestique

Cette narration de Sunan an-Nasa'i 4338 dans "Le Livre de la Chasse et de l'Abattage" établit une interdiction claire concernant la consommation de la chair d'âne domestique. Le Messager d'Allah ﷺ a explicitement interdit cela lors de l'expédition de Khaïbar, indiquant la gravité de cette règle.

Commentaire Savant

Les savants ont expliqué que cette interdiction s'applique spécifiquement aux ânes domestiques (al-hamīr al-ahliyyah), par opposition aux ânes sauvages qui restent permis. La formulation complète "cuit ou cru" souligne que l'interdiction est absolue, indépendamment de la façon dont la viande est préparée.

L'imam an-Nawawi déclare dans son commentaire que la sagesse derrière cette interdiction inclut le fait que les ânes étaient principalement utilisés pour le transport et le travail, et leur consommation diminuerait cette utilité bénéfique. De plus, certains savants mentionnent des considérations de pureté et la nature de leur alimentation comme facteurs contributifs.

Implications Juridiques

Ce hadith établit que la viande d'âne domestique est considérée comme haram (illicite) pour la consommation. La règle s'applique à tous les musulmans et n'est pas sujette à abrogation, car elle faisait partie des dernières règles révélées lors de l'expédition de Khaïbar dans la 7e année après l'Hégire.

Les savants des quatre madhahib (écoles de jurisprudence) s'accordent sur cette interdiction sur la base de cette narration et d'autres narrations authentiques. La viande est considérée comme najis (impure) et ne peut être rendue licite par aucune méthode d'abattage ou de préparation.