une femme des Banu Makhzum a volé (quelque chose), et elle a été amenée au Prophète. Elle a cherché la protection d’Umm Salamah, mais le Prophète a dit : « Si Fatimah bint Muhammad volait, je lui couperais la main. » Et il ordonna qu’on lui coupât la main.
Le Livre de la Coupe de la Main du Voleur
Sunan an-Nasa'i 4891
Auteur : Sunan an-Nasa'i
Texte du Hadith
Une femme de Banu Makhzum a volé (quelque chose), et elle a été amenée au Prophète. Elle a cherché la protection d'Oumm Salamah, mais le Prophète a dit : "Si Fatimah bint Muhammad volait, je lui couperais la main." Et il a ordonné que sa main soit coupée.
Commentaire Savant
Ce récit établit le principe d'égalité devant la loi islamique, démontrant que la législation divine s'applique également à tous, indépendamment du statut social ou de la lignée. La déclaration du Prophète concernant sa propre fille Fatimah souligne qu'aucun individu, aussi noble soit son ascendance, n'est exempté des peines prescrites par Allah.
La tentative de la femme de chercher une intercession par Oumm Salamah, l'une des Mères des Croyants, met en lumière une tendance humaine courante à rechercher un traitement préférentiel par des relations. La réponse du Prophète rejette catégoriquement de telles suppliques spéciales, affirmant que les hudud (peines prescrites) sont des droits divins qui ne peuvent être suspendus par une intercession humaine.
Les savants classiques notent que cet incident s'est produit après la révélation du verset coranique établissant la punition pour le vol (5:38), démontrant l'application pratique de cette règle. La mise en œuvre malgré le prestige tribal du voleur (Banu Makhzum faisaient partie de l'élite de Quraysh) renforce l'engagement de l'Islam envers la justice plutôt que les allégeances tribales.
Les juristes déduisent de cela que la peine de hadd pour le vol s'applique également aux hommes et aux femmes, et que l'intercession par des personnes vertueuses ne peut légalement empêcher la mise en œuvre des peines ordonnées divinement lorsque toutes les conditions légales sont remplies.