أَخْبَرَنِي هِلاَلُ بْنُ الْعَلاَءِ، قَالَ حَدَّثَنَا حُسَيْنٌ، قَالَ حَدَّثَنَا زُهَيْرٌ، قَالَ حَدَّثَنَا عَبْدُ الْمَلِكِ، - هُوَ ابْنُ أَبِي بَشِيرٍ - قَالَ حَدَّثَنِي عِكْرِمَةُ، عَنْ صَفْوَانَ بْنِ أُمَيَّةَ، أَنَّهُ طَافَ بِالْبَيْتِ وَصَلَّى ثُمَّ لَفَّ رِدَاءً لَهُ مِنْ بُرْدٍ فَوَضَعَهُ تَحْتَ رَأْسِهِ فَنَامَ فَأَتَاهُ لِصٌّ فَاسْتَلَّهُ مِنْ تَحْتِ رَأْسِهِ فَأَخَذَهُ فَأَتَى بِهِ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم فَقَالَ إِنَّ هَذَا سَرَقَ رِدَائِي ‏.‏ فَقَالَ لَهُ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ أَسَرَقْتَ رِدَاءَ هَذَا ‏"‏ ‏.‏ قَالَ نَعَمْ ‏.‏ قَالَ ‏"‏ اذْهَبَا بِهِ فَاقْطَعَا يَدَهُ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ صَفْوَانُ مَا كُنْتُ أُرِيدُ أَنْ تُقْطَعَ يَدُهُ فِي رِدَائِي ‏.‏ فَقَالَ لَهُ ‏"‏ فَلَوْ مَا قَبْلَ هَذَا ‏"‏ ‏.‏ خَالَفَهُ أَشْعَثُ بْنُ سَوَّارٍ ‏.‏
Traduction
D’après Saïd bin Al-Musayyab,

une femme des Banu Makhzum a emprunté des bijoux, demandant au nom d’autres personnes, puis elle a nié (avoir fait) cela, et le Prophète a ordonné qu’on lui coupe la main.

Comment

Le Livre de la Coupe de la Main du Voleur

Sunan an-Nasa'i 4892

Contexte du Hadith

Cette narration concerne une femme de la noble tribu de Banu Makhzum qui a emprunté des bijoux sous prétexte d'agir en tant qu'agent pour d'autres, puis a nié faussement la transaction.

La décision du Prophète démontre que l'amputation s'applique indépendamment du statut social, contrecarrant ceux qui cherchaient un traitement spécial pour les familles d'élite.

Analyse Juridique

Les savants établissent que les conditions légales pour l'amputation étaient remplies : les biens volés ont atteint le nisab (valeur minimale), ont été pris d'une garde sécurisée (hirz), et le voleur a exercé une pleine possession.

La décision s'applique également aux femmes, réfutant toute exception basée sur le genre dans le droit pénal islamique lorsque toutes les conditions légales sont remplies.

Sagesse Jurisprudentielle

Ce cas illustre le principe de « prévention des moyens de corruption » (sadd al-dhara'i), car emprunter avec l'intention de voler deviendrait répandu s'il n'était pas sévèrement puni.

La punition sert à la fois de dissuasion et de moyen de purification spirituelle pour le délinquant, tout en protégeant les droits de propriété de la société.