أَخْبَرَنَا إِسْحَاقُ بْنُ إِبْرَاهِيمَ، قَالَ أَنْبَأَنَا سُفْيَانُ، قَالَ كَانَتْ مَخْزُومِيَّةٌ تَسْتَعِيرُ مَتَاعًا وَتَجْحَدُهُ فَرُفِعَتْ إِلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم وَكُلِّمَ فِيهَا فَقَالَ ‏"‏ لَوْ كَانَتْ فَاطِمَةَ لَقَطَعْتُ يَدَهَا ‏"‏ ‏.‏ قِيلَ لِسُفْيَانَ مَنْ ذَكَرَهُ قَالَ أَيُّوبُ بْنُ مُوسَى عَنِ الزُّهْرِيِّ عَنْ عُرْوَةَ عَنْ عَائِشَةَ إِنْ شَاءَ اللَّهُ تَعَالَى ‏.‏
Traduction
D’après 'Aïcha, il a été rapporté que

Une femme a volé (quelque chose) et elle a été amenée au Prophète. Ils dirent : « Qui oserait parler au Messager d’Allah, si ce n’est Oussama ? » Ils parlèrent donc à Usama, et il parla au Prophète. Le Prophète a dit : « Ô Oussama, les enfants d’Israël ont été détruits parce que chaque fois qu’une personne noble parmi eux commettait un crime, pour lequel une punition Hadd était méritée, ils le laissaient partir. Mais si une personne de la classe inférieure parmi eux commettait un tel crime, ils exécuteraient le châtiment sur lui. Si Fatimah bint Muhammad volait, je lui couperais la main.

Comment

Le Livre de la Coupe de la Main du Voleur

Sunan an-Nasa'i 4895

Commentaire du Hadith

Cette narration profonde établit le principe islamique fondamental de l'égalité devant la loi, démontrant que les peines divines (hudud) s'appliquent également à tous, indépendamment du statut social.

La mention par le Prophète des Enfants d'Israël sert d'avertissement grave contre la justice sélective, où les élites reçoivent un traitement préférentiel tandis que les gens ordinaires subissent pleinement les conséquences légales.

Sa déclaration concernant sa propre fille Fatimah représente la démonstration ultime de la justice, affirmant que personne - pas même la plus aimée du Prophète - ne se place au-dessus de la loi d'Allah.

Le hadith souligne que la préservation de l'ordre sociétal par l'application cohérente de la loi divine prime sur les relations personnelles ou les hiérarchies sociales.

Principes Juridiques

La règle s'applique lorsque le vol remplit toutes les conditions : le bien volé atteint le nisab (valeur minimale), est pris d'une garde sécurisée, et il y a des preuves claires.

Les savants notent que cet incident démontre que l'intercession (shafa'ah) est invalide dans les affaires de peines divines prescrites.

La punition sert à la fois de dissuasion et de purification pour le délinquant, tout en protégeant les droits de la société à la sécurité des biens.