أَخْبَرَنَا إِسْحَاقُ بْنُ إِبْرَاهِيمَ، قَالَ أَنْبَأَنَا سُفْيَانُ، قَالَ كَانَتْ مَخْزُومِيَّةٌ تَسْتَعِيرُ مَتَاعًا وَتَجْحَدُهُ فَرُفِعَتْ إِلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم وَكُلِّمَ فِيهَا فَقَالَ ‏"‏ لَوْ كَانَتْ فَاطِمَةَ لَقَطَعْتُ يَدَهَا ‏"‏ ‏.‏ قِيلَ لِسُفْيَانَ مَنْ ذَكَرَهُ قَالَ أَيُّوبُ بْنُ مُوسَى عَنِ الزُّهْرِيِّ عَنْ عُرْوَةَ عَنْ عَائِشَةَ إِنْ شَاءَ اللَّهُ تَعَالَى ‏.‏
Traduction
Il a été rapporté d’après 'Aishah que les Qurayshites étaient inquiets pour la femme Mkahzumi qui avait volé. Ils ont dit ; Qui parlera au Messager d’Allah à son sujet ? Ils ont dit

« Qui oserait faire cela si ce n’est Oussama bin Zaid, le bien-aimé du Messager d’Allah ? » alors Oussama lui parla et le Messager d’Allah lui dit : « Intercédez-vous au sujet de l’un des châtiments de Hadd décrété par Allah ? » Puis il se leva et s’adressa (au peuple) et dit : "Ceux qui sont venus avant vous ont été détruits parce que, chaque fois qu’un noble parmi eux volait, ils le laissaient aller. Mais si quelqu’un de faible volait, ils exécuteraient le châtiment sur lui. Par Allah, si Fatimah, la fille de Mohammed, volait, je lui couperais le hnad.

Comment

Le Livre de la Coupe de la Main du Voleur

Sunan an-Nasa'i 4899 - Commentaire par les Érudits Classiques

Contexte et Arrière-plan

Cette narration profonde de Sunan an-Nasa'i aborde un incident critique où une intercession a été tentée pour un cas de vol impliquant une noble femme de la tribu Makhzum.

La remarque des compagnons "Qui oserait faire cela sauf Usamah bin Zaid" indique son statut spécial en tant que bien-aimé du Messager d'Allah, mais même cette position privilégiée ne l'a pas exempté de recevoir cette réprimande sévère en tentant d'intercéder dans les peines prescrites par Allah.

Commentaire Savant sur l'Interdiction de l'Intercession

La question rhétorique du Prophète "Intercèdes-tu concernant l'une des peines Hadd décrétées par Allah ?" établit le principe fondamental que les peines légales prescrites par Allah (Hudud) sont des droits divins qui ne peuvent être compromis par une intercession humaine.

Les érudits classiques soulignent que les peines Hudud servent à la fois de purification individuelle et de protection sociétale. Interférer avec elles sape leur effet dissuasif et compromet la justice divine.

Avertissement Historique et Application Universelle

La référence du Prophète aux nations précédentes détruites en raison de l'application sélective de la justice sert d'avertissement grave. Les érudits expliquent que lorsque la justice devient relative au statut social, cela mène à la corruption sociétale et à la colère divine.

La déclaration concernant sa fille Fatimah démontre l'égalité absolue devant la loi islamique. Les commentateurs classiques notent que cela établit le principe qu'aucun individu, quels que soient sa lignée ou son statut, n'est au-dessus de la loi d'Allah.

Implications Légales et Spirituelles

Les érudits des quatre écoles de jurisprudence déduisent de ce hadith que les peines Hudud doivent être appliquées uniformément, sans considération du statut social, de la richesse ou des liens familiaux.

La dimension spirituelle soulignée par les commentateurs classiques est que cette adhésion stricte à la loi divine préserve la confiance sociétale, maintient l'équilibre divin et empêche la corruption qui a condamné les civilisations précédentes.