« Une femme de Qurayshite, de Banu Makhzum, a volé, et elle a été amenée au Prophète. Ils dirent : « Qui lui parlera d’elle ? » Ils ont dit : « Oussama ben Zaïd. » Il vint donc trouver le Prophète et lui parla. Mais il le réprimanda, et il dit : « Parmi les enfants d’Israël, si un noble volait, ils le laisseraient aller. Mais si une personne de la classe inférieure volait, ils lui coupaient la main. Par Celui dans la main duquel est l’âme de Mohammed, si Fatima bint Muhammad volait, je lui couperais la main.
Le Livre de la Coupe de la Main du Voleur
Sunan an-Nasa'i 4900
Texte du Hadith
"Une femme des Quraish, de la tribu de Makhzum, a volé, et elle a été amenée au Prophète. Ils ont dit : 'Qui va lui parler à son sujet ?' Ils ont dit : 'Usamah bin Zaid.' Alors il est venu au Prophète et lui a parlé. Mais il l'a réprimandé, et il a dit : 'Parmi les Enfants d'Israël, si une personne noble volait, ils la laissaient partir. Mais si une personne de basse classe volait, ils lui coupaient la main. Par Celui dans la main de qui est l'âme de Muhammad, si Fatimah bint Muhammad devait voler, je lui couperais la main."
Commentaire Savant
Cette narration profonde établit le principe islamique fondamental de l'égalité devant la loi. La réponse sévère du Prophète à l'intercession d'Usamah démontre que la législation divine s'applique également à tous, indépendamment du statut social ou de la lignée.
La référence aux Enfants d'Israël sert d'avertissement contre la corruption qui survient lorsque la justice devient sélective. Le serment du Prophète concernant sa propre fille Fatimah souligne la nature absolue de ce principe - même les plus proches parents du Prophète sont soumis à la même loi divine.
Ce hadith établit que la punition légale (hadd) pour le vol s'applique lorsque toutes les conditions sont remplies, sans considération du statut social du voleur. La règle s'applique également aux nobles et aux roturiers, aux riches et aux pauvres, démontrant l'engagement de l'islam envers la justice plutôt que les loyautés tribales.
Implications Juridiques
Cette narration constitue un texte fondateur dans la jurisprudence islamique concernant l'application des peines hudud. Les savants en déduisent que l'intercession (shafa'ah) est invalide dans les affaires de peines prescrites divinement.
Le hadith clarifie également que la règle s'applique indépendamment du genre, comme en témoigne le cas impliquant une femme d'une tribu noble. Toutes les écoles classiques de jurisprudence citent ce hadith comme preuve de l'application uniforme du droit pénal islamique.