أَخْبَرَنَا إِسْحَاقُ بْنُ إِبْرَاهِيمَ، قَالَ أَنْبَأَنَا سُفْيَانُ، قَالَ كَانَتْ مَخْزُومِيَّةٌ تَسْتَعِيرُ مَتَاعًا وَتَجْحَدُهُ فَرُفِعَتْ إِلَى رَسُولِ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم وَكُلِّمَ فِيهَا فَقَالَ ‏"‏ لَوْ كَانَتْ فَاطِمَةَ لَقَطَعْتُ يَدَهَا ‏"‏ ‏.‏ قِيلَ لِسُفْيَانَ مَنْ ذَكَرَهُ قَالَ أَيُّوبُ بْنُ مُوسَى عَنِ الزُّهْرِيِّ عَنْ عُرْوَةَ عَنْ عَائِشَةَ إِنْ شَاءَ اللَّهُ تَعَالَى ‏.‏
Traduction
Il a été rapporté qu’Az-Zuhri a dit

« Urwah bin Az-Zubair m’a raconté qu’une femme a volé à l’époque du Messager d’Allah, lors de la Conquête. Son peuple est allé voir Uswamah bin Zaid pour lui demander d’intercéder. Urwah a dit : « Quand Oussama lui a parlé d’elle, le visage du Messager d’Allah a changé de couleur et il a dit : « Me parlez-vous de l’un des châtiments de Hadd d’Allah ? » Oussama dit : « Prie Allah pour qu’il me pardonne, ô Messager d’Allah. » Le soir venu, le Messager d’Allah s’est levé pour prononcer un discours. Il loua Allah comme Il le mérite, puis il dit : « Les gens qui sont venus avant toi ont été détruits parce que, chaque fois qu’un noble parmi eux volait, ils exécutaient le châtiment Hadd sur lui. Par Celui dans la main duquel est mon âme, si Fatima bint Muhammad volait, je lui couperais la main. Puis le Messager d’Allah ordonna que la main de cette femme soit coupée. Après cela, elle s’est repentie sincèrement, et 'Aïcha a dit : 'Elle venait à moi après cela, et je transmettais ses besoins au Messager d’Allah.'

Comment

Le Livre de la Coupe de la Main du Voleur - Sunan an-Nasa'i 4903

Cette narration de Sunan an-Nasa'i démontre la justice absolue et la nature divine du code pénal islamique, où aucun individu, quel que soit son statut, ne reçoit de traitement préférentiel devant les limites prescrites par Allah.

La Justice Divine Transcende le Statut Mondain

Le changement de visage du Prophète lors de l'intercession d'Usamah révèle la gravité de s'immiscer dans les peines prescrites par Allah. Les peines de Hadd sont des droits divins qui ne peuvent être suspendus pour des considérations mondaines.

Sa déclaration concernant sa propre fille Fatimah établit que la justice islamique s'applique également à tous, éliminant toute notion d'aristocratie ou d'immunité privilégiée devant la loi.

La Sagesse Spirituelle derrière la Punition

La mise en œuvre de la punition a servi à la fois de conséquence mondaine et de purification spirituelle. Le repentir sincère ultérieur de la femme et sa connexion continue avec la maison du Prophète démontrent comment la punition divine peut mener à une réhabilitation spirituelle.

L'assistance continue d'Aishah montre la responsabilité de la communauté à soutenir les pécheurs repentants dans leur réhabilitation, en séparant le péché du pécheur dans leur humanité.

Observations Savantes

Les savants classiques soulignent que cet incident s'est produit pendant la Conquête de la Mecque, une période de conversions massives, rendant l'établissement de la justice divine crucial pour le nouvel ordre social islamique.

La narration établit que l'intercession dans les peines de Hudud est interdite, car ce sont des droits d'Allah destinés à préserver la sécurité sociétale et la justice divine.