« La main du voleur doit être coupée pour un quart de dinar ou plus. »
Texte et Contexte du Hadith
"La main du voleur doit être coupée pour un quart de Dinar ou plus." (Sunan an-Nasa'i 4919)
Ce hadith de Sunan an-Nasa'i établit le seuil minimum (nisab) pour l'application de la peine hadd pour le vol, qui est d'un quart de Dinar selon la tradition prophétique.
Valeur d'un Quart de Dinar
Les savants classiques ont déterminé qu'un quart de Dinar équivaut à trois Dirhams en valeur d'argent. Sur la base du poids standard du Dinar islamique (4,25 grammes d'or), ce seuil représente environ 1,0625 gramme d'or pur.
Ce montant était considéré comme une propriété substantielle dans la communauté islamique primitive, garantissant que la peine n'était appliquée que pour des vols importants, et non pour des infractions mineures.
Conditions d'Application
Les savants stipulent de nombreuses conditions qui doivent être remplies avant d'appliquer cette peine : les biens volés doivent atteindre le nisab, être pris d'un endroit sécurisé (hirz), être en possession complète du voleur, et il doit y avoir des preuves claires.
Les biens doivent également avoir une valeur légitime et ne pas inclure des articles comme de la nourriture pendant une famine ou des objets de propriété contestée, montrant la préoccupation de la Sharia pour la justice et la prévention des peines excessives.
Sagesse et Objectifs
Cette législation sert à protéger la richesse de la société et à assurer la sécurité communautaire. Le seuil spécifique empêche une application arbitraire et garantit la proportionnalité entre le crime et la peine.
La peine sévère agit comme un dissuasif tandis que la valeur minimale élevée reflète la miséricorde de la Sharia, reconnaissant que la pauvreté peut pousser à des vols mineurs, qui nécessitent une réhabilitation plutôt qu'une amputation.
Application Historique
Tout au long de l'histoire islamique, cette peine a rarement été appliquée en raison des exigences strictes en matière de preuves et des nombreuses conditions à remplir, reflétant le principe d'éviter les peines hudud lorsque c'est possible.
Les juristes ont souligné que le doute (shubha) de toute nature empêche l'application, montrant la préférence du système juridique islamique pour la miséricorde plutôt que la rétribution lorsque les circonstances ne sont pas claires.