« Avait l’habitude de couper la main du voleur pour un quart de dinar ou plus. »
Le Livre de la Coupe de la Main du Voleur
Sunan an-Nasa'i 4921
Texte du Hadith
« On coupait la main du voleur pour un quart de Dinar ou plus. »
Commentaire sur le Seuil Minimum (Nisab)
Ce hadith établit la valeur minimale pour laquelle la punition de la coupe de la main devient applicable, qui est d'un quart de Dinar. Les savants classiques ont déterminé que cela équivaut à trois Dirhams ou leur valeur dans la monnaie locale.
La sagesse derrière l'établissement de ce seuil minimum est de distinguer entre le vol mineur et le vol grave méritant cette punition sévère. La loi n'assimile pas les transgressions mineures aux crimes majeurs.
Conditions d'Application
Les juristes islamiques ont stipulé de nombreuses conditions qui doivent être remplies avant de mettre en œuvre cette punition : les biens volés doivent atteindre le nisab, être pris d'un endroit sécurisé (hirz), et il doit y avoir des preuves claires de vol.
Le voleur doit être un adulte sain d'esprit qui a commis le vol volontairement. Les biens doivent être légitimement possédés et avoir de la valeur. Ces conditions garantissent que la punition n'est appliquée que dans des cas clairs de vol criminel.
Contexte Historique et Sagesse
À l'époque du Prophète, le Dinar et le Dirham étaient des monnaies standard. Les savants ont travaillé à déterminer des équivalents contemporains pour s'assurer que les objectifs de la loi sont maintenus à travers le temps et l'espace.
La punition sert à la fois de dissuasion et de moyen de purifier le voleur du péché. Sa sévérité reflète l'importance que l'islam accorde à la protection des biens des gens et au maintien de l'ordre social.
Différences entre les Écoles Juridiques
Bien que toutes les principales écoles de jurisprudence islamique s'accordent sur le minimum d'un quart de Dinar, elles diffèrent sur certains détails concernant les méthodes de calcul et les équivalents contemporains.
L'école Hanafi met l'accent sur la valeur de l'or, tandis que d'autres considèrent la valeur de l'argent. Ces différences reflètent les efforts des savants pour appliquer le principe de manière appropriée dans différents contextes économiques.