أَخْبَرَنَا قُتَيْبَةُ، قَالَ حَدَّثَنَا جَعْفَرُ بْنُ سُلَيْمَانَ، عَنْ حَفْصِ بْنِ حَسَّانَ، عَنِ الزُّهْرِيِّ، عَنْ عُرْوَةَ، عَنْ عَائِشَةَ، رَضِيَ اللَّهُ عَنْهَا قَطَعَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم فِي رُبُعِ دِينَارٍ ‏.‏
Traduction
Il a été rapporté par 'Aishah, par le Prophète

« La main du voleur doit être coupée pour un quart de dinar ou plus. »

Comment

Texte et Contexte du Hadith

« La main du voleur doit être coupée pour un quart de Dinar ou plus. » (Sunan an-Nasa'i 4922)

Cette narration prophétique établit le seuil minimum (nisab) pour l'application de la peine prescrite divinement (hadd) pour le vol, une règle dérivée de l'injonction coranique dans la sourate Al-Ma'idah.

Commentaire Savant (Tafsir/Sharh)

Les savants ont méticuleusement défini la valeur de « un quart de Dinar » sur la base du Dinar d'or standard de l'ère prophétique, qui équivalait à 4,25 grammes d'or pur. Par conséquent, le nisab est d'environ 1,0625 gramme d'or. La peine n'est pas appliquée pour les biens d'une valeur inférieure à ce montant.

Cette évaluation spécifique sert une sagesse profonde : elle établit un seuil significatif pour garantir que la peine soit une dissuasion sévère pour les vols substantiels, tout en faisant preuve de miséricorde pour les transgressions mineures, équilibrant ainsi les droits de la société avec la compassion divine.

De plus, les juristes classiques stipulent de nombreuses conditions strictes qui doivent être remplies avant que cette peine puisse être appliquée, y compris le fait que l'objet soit volé dans un endroit sécurisé (hirz), que le voleur soit un adulte sain d'esprit, et que le vol n'implique pas d'objets nécessaires à la survie, entre autres. Cela empêche la peine d'être appliquée hâtivement ou injustement.

Règlements Légaux et Conditions

La règle s'applique au vol de biens à la fois précieux et légalement protégés (mal mutaqawwam). Elle ne s'applique pas au vol de nourriture périssable, d'objets de valeur négligeable, ou de choses prises par nécessité.

La peine est un droit d'Allah (Haqq Allah) et n'est généralement pas sujette à pardon par la victime ou le souverain une fois que l'affaire a été portée devant une autorité judiciaire islamique légitime et que toutes les conditions ont été vérifiées au-delà de tout doute.