« La main du voleur doit être coupée pour un quart de dinar ou plus. »
Texte et Contexte du Hadith
« La main du voleur doit être coupée pour un quart de Dinar ou plus. » Cette narration de Sunan an-Nasa'i 4925 établit la valeur minimale (nisab) des biens volés pour laquelle la peine prescrite (hadd) d'amputation est appliquée.
Explication du Nisab
Les savants ont déterminé qu'un quart de Dinar, dans la monnaie de l'époque du Prophète, équivaut à trois Dirhams. Cette valeur n'est pas arbitraire ; elle représente une quantité importante de richesse, indiquant que la loi concerne un vol substantiel, et non un petit larcin.
La sagesse derrière l'établissement de cette valeur minimale est de s'assurer que la peine sévère est réservée à un crime grave qui viole la sainteté des biens des personnes et menace la sécurité sociale et économique de la communauté.
Conditions pour l'Amputation
Les savants classiques, sur la base de ce texte et d'autres textes prophétiques, ont défini des conditions strictes qui doivent être remplies avant que cette peine puisse être exécutée. Le vol doit impliquer des biens qui sont : 1) de valeur légale et intrinsèque, 2) pris d'un endroit sécurisé (hirz), 3) volés secrètement, et 4) le voleur doit être un musulman adulte et sain d'esprit ou un dhimmi (non-musulman vivant sous domination musulmane) qui n'est pas dans un état de nécessité ou de faim.
De plus, la valeur des biens doit atteindre ou dépasser le nisab au moment du vol, et il doit y avoir des preuves claires et irréfutables, telles que le témoignage de deux témoins intègres ou une confession.
Sagesse Juridique et Objectif
L'objectif principal de cette loi pénale islamique n'est pas seulement la rétribution mais la protection des intérêts fondamentaux de la société (masalih). En établissant un dissuasif sévère, elle sauvegarde la richesse et les biens de tous les citoyens, qui est l'une des cinq nécessités essentielles (religion, vie, intellect, lignage et propriété) que la Loi Islamique vise à protéger.
La stipulation d'une valeur minimale et de nombreuses conditions démontre la miséricorde de la Charia et son intention de faire de l'application de cette peine un événement rare, à utiliser uniquement en dernier recours pour les cas les plus graves qui compromettent la sécurité publique.