أَخْبَرَنَا مُحَمَّدُ بْنُ عُثْمَانَ، قَالَ حَدَّثَنَا بَهْزٌ، قَالَ حَدَّثَنَا شُعْبَةُ، قَالَ أَخْبَرَنِي زُبَيْدٌ، قَالَ سَمِعْتُ الشَّعْبِيَّ، يَقُولُ حَدَّثَنَا الْبَرَاءُ بْنُ عَازِبٍ، عِنْدَ سَارِيَةٍ مِنْ سَوَارِي الْمَسْجِدِ قَالَ خَطَبَ النَّبِيُّ صلى الله عليه وسلم يَوْمَ النَّحْرِ فَقَالَ ‏"‏ إِنَّ أَوَّلَ مَا نَبْدَأُ بِهِ فِي يَوْمِنَا هَذَا أَنْ نُصَلِّيَ ثُمَّ نَذْبَحَ فَمَنْ فَعَلَ ذَلِكَ فَقَدْ أَصَابَ سُنَّتَنَا وَمَنْ ذَبَحَ قَبْلَ ذَلِكَ فَإِنَّمَا هُوَ لَحْمٌ يُقَدِّمُهُ لأَهْلِهِ ‏"‏ ‏.‏ فَذَبَحَ أَبُو بُرْدَةَ بْنُ نِيَارٍ فَقَالَ يَا رَسُولَ اللَّهِ عِنْدِي جَذَعَةٌ خَيْرٌ مِنْ مُسِنَّةٍ ‏.‏ قَالَ ‏"‏ اذْبَحْهَا وَلَنْ تُوفِيَ عَنْ أَحَدٍ بَعْدَكَ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Al-Bara' bin 'Azib nous a raconté par l’un des piliers de la mosquée

Le Prophète (ﷺ) a prononcé une Khutbah le jour d’An-Nahr et a dit : « La première chose par laquelle nous commençons en ce jour est la prière, puis nous offrons un sacrifice. Quiconque fait cela, il a suivi notre sunna, mais celui qui a massacré (son sacrifice) avant (la prière), ce n’est que de la viande qu’il a donnée à sa famille. Abu Burdah bin Niyar avait massacré son sacrifice et il a dit : « Ô Messager d’Allah (ﷺ), j’ai une Jadha’ah qui vaut mieux qu’une Musinnah. » Il dit : « Égose-le, mais cela ne suffira pas à personne d’autre après toi. »

Comment

Le Livre de la Prière pour les Deux 'Eids - Sunan an-Nasa'i 1563

Cette narration de Sunan an-Nasa'i établit la séquence correcte pour les rituels de l'Aïd al-Adha, en soulignant que la prière doit précéder le sacrifice.

Ordre des Rituels

Le Prophète Muhammad (ﷺ) a clairement déclaré que la prière de l'Aïd vient en premier, suivie de l'abattage sacrificiel. Cette séquence est essentielle pour la validité du sacrifice en tant qu'acte d'adoration.

Quiconque inverse cet ordre en abattant avant la prière a simplement fourni de la viande pour sa famille plutôt que d'accomplir une Udhiyah valide (offrande sacrificielle).

Le Cas d'Abu Burdah

La situation d'Abu Burdah démontre la flexibilité du Prophète pour accommoder les erreurs sincères tout en maintenant les principes religieux.

Bien que sa Jadha'ah (chèvre de six mois) était techniquement plus jeune que la Musinnah requise (animal d'un an), le Prophète l'a permise comme exception puisque l'abattage avait déjà eu lieu.

La qualification « cela ne suffira pour personne après toi » établit que cette décision était spécifique aux circonstances d'Abu Burdah et ne change pas l'exigence générale pour les animaux sacrificiels.

Implications Légales

Ce hadith établit que le timing est intégral à la validité des actes d'adoration. Le sacrifice doit suivre la prière de l'Aïd pour être considéré comme une Udhiyah valide.

La décision montre également la sagesse de la jurisprudence islamique en équilibrant l'adhésion stricte aux rituels avec la considération des circonstances et intentions humaines.