« Chaque musulman doit faire la charité. » Il a été dit : « Et s’il ne trouve pas (quoi que ce soit à donner) ? » Il a dit : « Qu’il travaille de ses mains, qu’il fasse du bien à lui-même et qu’il fasse l’aumône. » On a dit : « Et s’il ne peut pas faire ça ? » Il a dit : « Qu’il aide quelqu’un qui est dans le besoin. » On a dit : « Et s’il ne peut pas faire ça ? » Il dit : « Qu’il ordonne le bien. » On a dit : « Et s’il ne peut pas faire cela ? Il dit : « Qu’il s’abstienne de faire le mal, car c’est un acte de charité. »
Le Livre de la Zakat - Sunan an-Nasa'i 2538
« Tout musulman doit faire la charité. » On a dit : « Et s'il ne trouve rien à donner ? » Il a dit : « Qu'il travaille de ses mains, se bénéficie lui-même et donne en charité. » On a dit : « Et s'il ne peut pas faire cela ? » Il a dit : « Qu'il aide quelqu'un qui est dans un besoin désespéré. » On a dit : « Et s'il ne peut pas faire cela ? » Il a dit : « Qu'il enjoigne le bien. » On a dit : « Et s'il ne peut pas faire cela ? Il a dit : « Qu'il s'abstienne de faire le mal, car cela est un acte de charité. »
Commentaire Savant
Ce noble hadith de Sunan an-Nasa'i démontre la nature complète de la charité en Islam. Le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) décrit une hiérarchie d'actes charitables, commençant par le don matériel et s'étendant aux actions spirituelles et morales.
Le premier niveau est la charité financière - la compréhension traditionnelle de la zakat et de la sadaqa. Lorsque cela est impossible, on doit s'engager dans un travail honnête pour devenir autonome et ainsi pouvoir donner en charité. Cela met l'accent sur la dignité du travail et l'autosuffisance dans les enseignements islamiques.
Si le travail physique est impossible, aider les autres dans un besoin urgent par le service ou le soutien devient l'acte charitable. Cela inclut aider les personnes en détresse, soutenir les opprimés ou aider ceux en difficulté.
Lorsque même cela dépasse ses capacités, enjoindre le bien (al-amr bil-ma'ruf) devient l'acte charitable. Cela inclut encourager la droiture, enseigner une connaissance bénéfique et guider les autres vers la vertu.
Enfin, au niveau le plus fondamental, s'abstenir du mal lui-même devient un acte de charité. Cet enseignement profond montre que tout musulman, quelles que soient les circonstances, peut participer au cycle continu de la charité par la simple maîtrise de soi face au mal.
Implications Légales et Spirituelles
Ce hadith élargit la définition classique de la charité au-delà du don matériel pour englober tout le spectre de l'action vertueuse. Les savants comprennent cela comme soulignant que la charité n'est pas limitée à la richesse mais inclut toutes les formes de bienveillance.
La structure hiérarchique démontre l'approche pratique de l'Islam en matière d'adoration - fournissant des alternatives lorsque les obligations primaires ne peuvent être remplies. Cela garantit qu'aucun musulman n'est exclu des récompenses de la charité en raison de circonstances indépendantes de sa volonté.
Le niveau final - s'abstenir du mal - transforme la maîtrise de soi ordinaire en une adoration active, faisant de chaque instant de conscience morale une opportunité de récompense spirituelle et de rapprochement d'Allah.