أَخْبَرَنَا مُحَمَّدُ بْنُ الْمُثَنَّى، قَالَ حَدَّثَنَا يَحْيَى بْنُ سَعِيدٍ، عَنْ مُحَمَّدِ بْنِ عَمْرٍو، عَنْ أَبِي سَلَمَةَ، عَنِ ابْنِ عُمَرَ، عَنِ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏"‏ كُلُّ مُسْكِرٍ حَرَامٌ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Il a été rapporté que 'Abdul-Malik bin At-Tufail Al-Jazari a dit

« Omar bin 'Abdul-Aziz nous a écrit : « Ne buvez pas le jus épaissi des raisins (obtenu en le faisant bouillir) avant qu’il n’en soit passé les deux tiers et qu’il ne reste qu’un tiers. Et toute substance intoxicante est illégale.

Comment

Le Livre des Boissons - Sunan an-Nasa'i 5600

"Umar bin 'Abdul-Aziz nous a écrit, disant : 'Ne buvez pas le jus de raisin épaissi (obtenu en le faisant bouillir) jusqu'à ce que les deux tiers aient disparu et qu'un tiers reste. Et tout intoxicant est illicite.'"

Commentaire sur l'Interdiction

Ce récit du calife vertueux Umar bin Abdul-Aziz établit deux principes fondamentaux concernant les intoxicants. Premièrement, il interdit de consommer du jus de raisin qui a été réduit par ébullition jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un tiers, car cette forme concentrée fermente facilement en vin intoxicant.

Deuxièmement, il énonce le principe islamique complet que toute substance causant l'intoxication est illicite (haram), quelle que soit sa source. Cela s'étend au-delà du jus de raisin pour inclure le vin de datte, la bière de blé et toutes les autres substances intoxicantes.

Interprétation Savante

Les savants classiques expliquent que l'interdiction s'applique lorsque le jus de raisin bouilli atteint une concentration où la fermentation devient probable. La règle sert de mesure préventive (sadd al-dhara'i) pour bloquer les moyens d'intoxication.

L'imam al-Nawawi commente que ce hadith démontre la sagesse des premiers musulmans dans l'établissement de protections contre les intoxicants. L'exigence de réduction garantit que le jus reste dans un état qui ne peut pas facilement devenir du vin.

Implications Juridiques

Cet enseignement fait partie de l'interdiction islamique plus large contre le khamr (intoxicants). La règle s'applique par analogie à tous les jus et substances qui pourraient devenir intoxicants par concentration ou fermentation.

La phrase "tout intoxicant est illicite" représente un texte définitif qui ferme toute éventuelle faille. Les savants s'accordent unanimement sur le fait que tout ce qui cause l'intoxication en grande quantité est également interdit en petite quantité.