« J’ai entendu Ibn 'Abbas lorsqu’on lui a demandé : « Conseillez-nous le Badhiq (une boisson à base de jus de raisin légèrement bouilli). » Il a dit : « Mohammed est venu avant Badhiq (c’est-à-dire que cela n’était pas connu de son temps), mais tout ce qui enivre est illégal. »
Le Livre des Boissons - Sunan an-Nasa'i 5606
« J'ai entendu Ibn 'Abbas lorsqu'on lui a demandé : « Conseillez-nous au sujet du Badhiq (une boisson faite à partir du jus de raisin légèrement bouilli). » Il a dit : « Muhammad est venu avant le Badhiq (c'est-à-dire qu'il n'était pas connu de son temps), mais tout ce qui enivre est illicite. » »
Commentaire du Hadith
Ce récit du vénéré Compagnon Abdullah ibn Abbas (qu'Allah soit satisfait de lui) démontre un principe fondamental de la jurisprudence islamique concernant les intoxicants. Interrogé sur le Badhiq - un type spécifique de boisson fermentée à base de raisin apparu après l'époque du Prophète - Ibn Abbas n'a pas eu besoin d'enquêter sur son processus de fabrication particulier.
Il a appliqué la maxime légale universelle établie par le Messager d'Allah (que la paix soit sur lui) : « Tout intoxicant est khamr (illicite) et tout khamr est illicite. » Cela montre que l'interdiction en Islam est basée sur l'effet (l'ivresse) plutôt que sur la substance ou le nom spécifique.
La sagesse derrière cette interdiction complète est la préservation de l'intellect humain ('aql), qu'Allah a honoré. Toute substance qui trouble l'esprit, quelle que soit sa forme ou son nom, tombe sous cette interdiction divine. Ce principe protège la communauté musulmane des méfaits spirituels, sociaux et physiques de l'ivresse.
Règle Légale (Hukm)
La règle dérivée de ce hadith est que le Badhiq - et toute substance similaire - est absolument illicite (haram) s'il provoque l'ivresse, même en petites quantités. Les savants ont unanimement convenu que tout ce qui enivre en grande quantité est également interdit en petite quantité.
Cela inclut toutes les boissons alcoolisées contemporaines, les drogues et les substances qui altèrent l'esprit, quels que soient leurs noms ou origines culturelles. L'interdiction demeure l'une des règles claires et définitives du droit islamique, sans différence d'opinion légitime parmi les écoles orthodoxes.