أَخْبَرَنَا عِيسَى بْنُ حَمَّادٍ، قَالَ أَنْبَأَنَا اللَّيْثُ، عَنْ عُقَيْلٍ، عَنِ ابْنِ شِهَابٍ، عَنْ أَبِي بَكْرِ بْنِ عَبْدِ الرَّحْمَنِ بْنِ الْحَارِثِ، عَنْ أَبِي هُرَيْرَةَ، قَالَ قَالَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم ‏"‏ لاَ يَزْنِي الزَّانِي حِينَ يَزْنِي وَهُوَ مُؤْمِنٌ وَلاَ يَشْرَبُ الْخَمْرَ شَارِبُهَا حِينَ يَشْرَبُهَا وَهُوَ مُؤْمِنٌ وَلاَ يَسْرِقُ السَّارِقُ حِينَ يَسْرِقُ وَهُوَ مُؤْمِنٌ وَلاَ يَنْتَهِبُ نُهْبَةً يَرْفَعُ النَّاسُ إِلَيْهِ فِيهَا أَبْصَارَهُمْ حِينَ يَنْتَهِبُهَا وَهُوَ مُؤْمِنٌ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
D’après Abou Houraïra,

Le Messager d’Allah (SAW) a dit : « S’il s’enivre, fouette-le ; puis, s’il s’enivre, fouette-le ; puis, s’il s’enivre, fouette-le. Puis il dit au sujet de la quatrième fois : « Frappe-lui le cou, c’est-à-dire tue-le. »

Comment

Le Livre des Boissons - Sunan an-Nasa'i 5662

Le Messager d'Allah [SAW] a dit : "S'il s'enivre, fouettez-le ; puis s'il s'enivre, fouettez-le ; puis s'il s'enivre, fouettez-le." Puis il a dit concernant la quatrième fois, "Frappez son cou (c'est-à-dire, tuez-le)."

Commentaire Savant

Ce hadith établit la punition graduée pour l'intoxication habituelle en droit islamique. Les trois premières instances imposent une punition corporelle (flagellation) comme mesure corrective, démontrant l'accent de l'islam sur la réforme et donnant à l'offenseur des opportunités de se repentir.

La peine capitale prescrite pour la quatrième infraction indique la gravité de la désobéissance persistante dans des matières qui corrompent à la fois la moralité individuelle et l'ordre social. Les savants classiques interprètent cela comme s'appliquant à celui qui traite les interdictions divines avec mépris par des violations répétées.

L'imam an-Nawawi explique que ce jugement s'applique spécifiquement à l'ivrogne habituel et impénitent qui démontre un mépris pour les limites d'Allah. La majorité des savants soutiennent que cette punition nécessite des procédures judiciaires islamiques appropriées avec un processus équitable et des normes de preuve.

Cette approche graduée équilibre la miséricorde avec le maintien de l'ordre social, offrant de multiples chances de réforme avant de mettre en œuvre la sanction ultime pour ceux qui corrompent persistamment eux-mêmes et la société.