أَخْبَرَنَا مُحَمَّدُ بْنُ بَشَّارٍ، عَنْ مُحَمَّدٍ، قَالَ حَدَّثَنَا شُعْبَةُ، عَنْ مَنْصُورٍ، عَنْ سَالِمِ بْنِ أَبِي الْجَعْدِ، عَنْ نُبَيْطٍ، عَنْ جَابَانَ، عَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ عَمْرٍو، عَنِ النَّبِيِّ صلى الله عليه وسلم قَالَ ‏"‏ لاَ يَدْخُلُ الْجَنَّةَ مَنَّانٌ وَلاَ عَاقٌّ وَلاَ مُدْمِنُ خَمْرٍ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
D’après Abdullah bin 'Amr, on a rapporté que

Le Prophète (saw) a dit : « Celui qui rappelle aux autres ses faveurs, celui qui désobéit à ses parents et qui n’est pas ivrogne, n’entrera pas au Paradis. »

Comment

Texte et Référence du Hadith

Le Prophète [SAW] a dit : "Nul ne rappelle aux autres ses faveurs, nul n'est désobéissant à ses parents et nul ivrogne n'entrera au Paradis."

Source : Sunan an-Nasa'i 5672 | Le Livre des Boissons

Commentaire Savant

Ce hadith profond énumère trois péchés graves qui empêchent l'entrée au Paradis. Le premier est "mannan" - celui qui rappelle constamment aux autres les faveurs accomplies, annulant ainsi la récompense de la charité par arrogance. Le second est "aqqu" - la désobéissance aux parents, qu'Allah mentionne aux côtés du shirk dans le Coran. Le troisième est "muktham" - un ivrogne habituel, indiquant la persistance à consommer des intoxicants malgré la connaissance de son interdiction.

Ces trois péchés représentent des ruptures fondamentales dans les relations humaines : avec la société par l'ingratitude, avec la famille par la désobéissance, et avec sa propre âme par l'intoxication. La gravité réside dans leur nature persistante, indiquant une condition de cœur corrompue plutôt que de simples écarts occasionnels.

Implications Légales et Spirituelles

Les savants clarifient que cette interdiction s'applique à ceux qui meurent sur ces péchés sans repentir. La mention de "ivrogne" spécifiquement dans le "Livre des Boissons" de Sunan an-Nasa'i souligne la gravité des intoxicants dans la loi islamique.

Le lien entre ces trois péchés démontre comment les actions externes reflètent les états spirituels internes. Rappeler les faveurs provient de l'orgueil, la désobéissance aux parents de l'ingratitude, et l'ivrognerie du manque de maîtrise de soi - tous antithétiques à l'âme purifiée méritant le Paradis.