Le Messager d’Allah (SAW) a dit : « Il n’est pas permis de verser le sang d’un musulman sauf dans trois cas : un adultère qui a été marié, qui doit être lapidé à mort ; un homme qui a tué un autre homme intentionnellement, qui devrait être tué ; et un homme qui a quitté l’Islam et a fait la guerre à Allah, le Puissant et le Sublime, et Son messager, qui devait être tué, ou crucifié, ou banni du pays.
Texte et Contexte du Hadith
Le Messager d'Allah [SAW] a dit : "Il n'est pas permis de verser le sang d'un musulman sauf dans trois cas : Un adultère qui a été marié, qui doit être lapidé à mort ; un homme qui a tué un autre homme intentionnellement, qui doit être tué ; et un homme qui a quitté l'islam et a fait la guerre contre Allah, le Puissant et le Sublime, et Son Messager, qui doit être tué, crucifié ou banni du pays."
Référence : Sunan an-Nasa'i 4048 | Le Livre du Combat [L'Interdiction de l'Effusion de Sang]
Commentaire Savant
Ce hadith établit le principe fondamental de la sacralité de la vie musulmane dans la loi islamique. L'interdiction de verser le sang est absolue, avec seulement trois exceptions méticuleusement définies qui nécessitent une preuve légale stricte et un processus judiciaire.
Premier Cas - L'Adultère Marié : Cela se réfère à "az-Zani al-Muhsan" - celui qui commet un rapport sexuel illégal tout en étant marié, libre, adulte et musulman. La punition de la lapidation nécessite soit une confession, soit le témoignage de quatre témoins oculaires qui ont vu l'acte de pénétration réel. La sagesse derrière cette punition sévère est de protéger la lignée, l'honneur et la structure familiale.
Deuxième Cas - Meurtre Intentionnel : Cela établit la loi de la rétribution (qisas) pour le meurtre prémédité. La punition est l'exécution, mais la loi islamique offre des alternatives : les héritiers de la victime peuvent choisir de pardonner, d'accepter le prix du sang (diyah) ou d'exiger la rétribution. Cela démontre l'équilibre de l'islam entre la justice et la miséricorde.
Troisième Cas - Apostat Qui Fait la Guerre : Cela concerne le murtadd al-muharib - celui qui abandonne l'islam et combat activement contre la communauté musulmane. Les trois punitions mentionnées reflètent la gravité du crime selon les circonstances : exécution pour le combat, crucifixion comme dissuasion pour les cas extrêmes, ou exil pour ceux qui posent une menace idéologique sans combat physique.
Principes Juridiques Dérivés
Les trois exceptions nécessitent des procédures appropriées devant un tribunal islamique avec des normes de preuve strictes. Aucun individu n'a le droit d'appliquer ces punitions personnellement.
Le hadith souligne que ce sont des exceptions, pas la règle, renforçant le principe général que le sang musulman est sacré et protégé.
Les savants notent que ces punitions servent de dissuasions ultimes pour les crimes qui menacent les fondements mêmes de la société islamique : la foi, la vie et l'honneur familial.