« Le Messager d’Allah (SAW) a dit : « Quiconque change de religion, tue-le. »
Contexte et Authenticité du Hadith
Cette narration de Sunan an-Nasa'i 4061 dans "Le Livre du Combat [L'Interdiction de l'Effusion de Sang]" est rigoureusement authentifiée par les savants classiques. Elle traite du cas spécifique de l'apostasie de l'islam après une acceptation volontaire, et non sous la contrainte.
Interprétation Juridique (Fiqh)
Les savants classiques s'accordent unanimement sur le fait que ce jugement s'applique aux musulmans mûrs et sains d'esprit qui renoncent volontairement à l'islam après une compréhension appropriée. Il ne s'applique pas à ceux qui ont été contraints à l'islam ou qui apostasient sous la contrainte.
Le jugement vise à protéger l'intégrité religieuse de la communauté musulmane et à prévenir la fitnah (discorde civile), car l'apostasie dans les contextes médiévaux impliquait souvent de rejoindre les forces ennemies contre les musulmans.
Conditions et Restrictions Savantes
Les juristes ont établi de nombreuses conditions : l'apostat doit se voir offrir le repentir à plusieurs reprises sur trois jours, le jugement ne s'applique que dans un État islamique sous un processus judiciaire approprié, et le juge doit être qualifié pour prononcer de tels verdicts.
Les femmes apostates n'étaient généralement pas soumises à la peine capitale selon la plupart des écoles, mais plutôt à l'emprisonnement jusqu'au repentir, montrant l'application nuancée de ce jugement.
Contexte Historique et Sagesse
Au 7e siècle en Arabie, l'apostasie constituait souvent une trahison envers la communauté musulmane et une alliance avec ses ennemis. Le jugement protégeait l'État musulman naissant de la subversion interne pendant les menaces existentielles.
Les savants modernes soulignent que l'objectif principal est la préservation de la foi et de la communauté, avec la peine capitale comme dernier recours après des efforts exhaustifs de guidance et de réconciliation.