« Le Messager d’Allah (SAW) a dit : « Quiconque change de religion, tue-le. »
Le Livre du Combat [L'Interdiction de l'Effusion de Sang] - Sunan an-Nasa'i
Référence du Hadith : Sunan an-Nasa'i 4062
Analyse Textuelle
Le hadith « Celui qui change de religion, tuez-le » doit être compris dans son contexte juridique et historique approprié. Le terme « religion » ici se réfère spécifiquement à l'islam, indiquant celui qui apostasie après avoir embrassé l'islam.
Compréhension Juridique Classique
Selon les savants classiques, cette règle s'applique aux musulmans mûrs et sains d'esprit qui renoncent volontairement à l'islam sans coercition. La punition n'est pas pour un simple doute ou une lutte avec la foi, mais pour une déclaration publique d'apostasie après une enquête appropriée et une opportunité de repentir.
Des savants comme l'imam Abou Hanifa ont distingué entre les apostats masculins et féminins, prescrivant la peine de mort uniquement pour les hommes tandis que les femmes étaient emprisonnées jusqu'à ce qu'elles reviennent à l'islam.
Conditions et Garanties
Les juristes traditionnels ont établi de nombreuses conditions : l'apostat doit avoir du temps pour la réflexion et le repentir, la décision doit venir d'un juge islamique légitime, et il doit y avoir des preuves claires d'apostasie intentionnelle sans pression externe.
Le but est de protéger la communauté religieuse et de maintenir l'ordre social, non de contraindre la croyance, comme le Coran le dit : « Nulle contrainte en religion » (2:256).
Application Moderne
Les savants contemporains soulignent que cette règle a été mise en œuvre dans un contexte historique spécifique où l'identité religieuse était entrelacée avec la loyauté politique. De nombreux juristes modernes soutiennent que dans les sociétés pluralistes d'aujourd'hui, des approches juridiques différentes peuvent être plus appropriées tout en maintenant le principe de protection de la sainteté religieuse.