« J’ai entendu le Messager d’Allah (SAW) dire : « Si deux musulmans s’affrontent avec leurs épées et que l’un d’eux tue l’autre, le tueur et le tué seront tous deux en enfer. » Ils dirent : « Ô Messager d’Allah, (nous comprenons) le meurtrier, mais qu’en est-il de celui qui est tué ? » Il a dit : « Il voulait tuer son compagnon. »
Le Livre du Combat [L'Interdiction de l'Effusion de Sang] - Sunan an-Nasa'i 4122
« J'ai entendu le Messager d'Allah [SAW] dire : 'Si deux musulmans se confrontent avec leurs épées et que l'un d'eux tue l'autre, le tueur et le tué seront en Enfer.' » Ils dirent : « Ô Messager d'Allah, (nous comprenons pour) le tueur, mais qu'en est-il de celui qui est tué ? » Il dit : « Il voulait tuer son compagnon. »
Commentaire Savant
Ce hadith profond établit l'interdiction grave pour les musulmans de se battre et de se tuer mutuellement. Le paradoxe apparent - que le tueur et le tué entrent en Enfer - est résolu par l'explication du Prophète que le tué avait également l'intention de tuer.
Les savants expliquent que celui qui est tué n'est pas puni pour avoir été tué, mais pour son intention et sa préparation à commettre le même péché. Son épée dégainée et sa posture agressive démontrent son consentement à ce combat illégal.
Cette règle s'applique spécifiquement à deux musulmans qui s'engagent volontairement dans un combat mutuel avec une intention mortelle. Elle ne s'applique pas à celui qui se défend sans intention agressive, ni aux peines judiciaires légales.
La sévérité de cet avertissement souligne la sainteté de la vie musulmane et les conséquences spirituelles catastrophiques de la violence intra-musulmane. Il sert de puissant dissuasif contre la résolution des conflits par les armes.
Implications Légales
Ce hadith établit que l'intention (niyyah) est centrale dans le droit pénal islamique. Une simple action physique sans intention criminelle n'entraîne pas le même niveau de péché.
La règle démontre que dans les cas de combat mutuel, les deux parties partagent la responsabilité morale, peu importe qui porte le coup fatal.
Les savants déduisent de cela que le sang des musulmans qui se battent illégalement n'a pas les mêmes protections légales que le sang innocent, bien que le tueur commette toujours un péché majeur.