« Aïcha a dit : « Ne savez-vous pas que le Messager d’Allah a dit : « Il n’est pas permis de verser le sang d’un musulman, sauf un homme qui a commis l’adultère après s’être marié, ou celui qui est retourné à Kufr après être devenu musulman, ou une vie pour une vie. »
Texte et Référence du Hadith
"Aïcha a dit : 'Ne savez-vous pas que le Messager d'Allah [SAW] a dit : Il n'est pas permis de verser le sang d'un musulman, sauf un homme qui a commis l'adultère après s'être marié, ou celui qui est revenu au Kufr après être devenu musulman, ou une vie pour une vie.'"
Source : Sunan an-Nasa'i 4017 | Livre : Le Livre du Combat [L'Interdiction de l'Effusion de Sang]
Commentaire Savant
Ce noble hadith établit la sainteté du sang musulman, le déclarant inviolable sauf dans trois cas spécifiques où la loi divine permet l'exécution. Le Prophète ﷺ a délivré ce jugement par l'intermédiaire de son épouse estimée Aïcha (qu'Allah soit satisfait d'elle) pour souligner la gravité du meurtre illégal.
Première Exception : L'adultère marié (muhsan) - Cela se réfère à celui qui commet l'adultère tout en remplissant les conditions de maturité légale, de santé mentale, de liberté et de relations sexuelles légales antérieures dans le mariage. L'exigence de quatre témoins oculaires de la pénétration effective doit être remplie pour que ce jugement s'applique.
Deuxième Exception : L'apostat qui abandonne l'islam après l'avoir embrassé - Cela s'applique à celui qui rejette consciemment l'islam tout en possédant un esprit sain et une libre volonté. Les savants notent que de tels individus se voient offrir une opportunité de repentir avant que l'exécution ne soit effectuée.
Troisième Exception : Vie pour vie - Cela se réfère à la rétribution légale (qisas) dans les cas de meurtre intentionnel, où les héritiers de la victime ont le droit d'exiger une punition équivalente, bien qu'ils puissent choisir le pardon ou le prix du sang à la place.
Principes Juridiques Dérivés
Ce hadith établit le principe fondamental que la protection de la vie est la règle par défaut en droit islamique, tandis que l'exécution reste une punition exceptionnelle réservée aux crimes les plus graves qui menacent le tissu moral et social de la communauté musulmane.
Les trois exceptions représentent des crimes contre : 1) La loi divine et la moralité (adultère), 2) L'engagement religieux et l'intégrité communautaire (apostasie), et 3) La vie humaine et la sécurité sociale (meurtre). Chacune sert de dissuasion tout en maintenant la sainteté globale de la vie humaine.