أَخْبَرَنَا قُتَيْبَةُ بْنُ سَعِيدٍ، قَالَ حَدَّثَنَا أَبُو الأَحْوَصِ، عَنْ أَبِي إِسْحَاقَ، عَنْ عَمْرِو بْنِ الْحَارِثِ، قَالَ مَا تَرَكَ رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم دِينَارًا وَلاَ دِرْهَمًا وَلاَ عَبْدًا وَلاَ أَمَةً إِلاَّ بَغْلَتَهُ الشَّهْبَاءَ الَّتِي كَانَ يَرْكَبُهَا وَسِلاَحَهُ وَأَرْضًا جَعَلَهَا فِي سَبِيلِ اللَّهِ ‏.‏ وَقَالَ قُتَيْبَةُ مَرَّةً أُخْرَى صَدَقَةً ‏.‏
Traduction
Yunus bin Abi Ishaq a rapporté que son père a dit

« J’ai entendu 'Amr bin Al-Harith dire : 'J’ai vu le Messager d’Allah et il n’a rien laissé derrière lui sauf sa mule blanche, son arme et une terre qu’il a laissée en aumône.' »

Comment

Texte et Contexte du Hadith

« J'ai entendu 'Amr bin Al-Harith dire : 'J'ai vu le Messager d'Allah et il n'a rien laissé derrière lui sauf sa mule blanche, son arme et un peu de terre qu'il a laissée en aumône.' »

Cette narration de Sunan an-Nasa'i 3596 dans Le Livre des Dotations décrit les modestes possessions mondaines du Prophète Muhammad (ﷺ) au moment de son décès, témoignée par le compagnon 'Amr bin Al-Harith.

Commentaire Savant

Les savants expliquent que ce hadith démontre le détachement complet du Prophète des possessions mondaines et son ascétisme exemplaire (zuhd). Bien qu'il soit le leader de la communauté musulmane, il a quitté ce monde avec un minimum de biens personnels.

La mule blanche (Duldul) était son moyen de transport, essentiel pour ses missions. L'arme était nécessaire pour la défense et le jihad. La terre mentionnée n'était pas pour un héritage personnel mais était désignée comme une aumône perpétuelle (sadaqah), montrant son souci d'un bénéfice continu pour la communauté musulmane.

Cette narration réfute toute affirmation selon laquelle le Prophète a accumulé des richesses ou a laissé un héritage pour des héritiers personnels, soulignant que les prophètes ne laissent pas d'héritage au sens mondain, comme établi dans d'autres traditions authentiques.

Implications Légales et Spirituelles

Les juristes islamiques tirent de cela que les leaders et les savants devraient privilégier le bien-être public par rapport à l'accumulation personnelle. La pratique du Prophète établit que les possessions essentielles pour accomplir les devoirs religieux sont permises.

La désignation de la terre comme aumône illustre l'importance de créer des dotations charitables durables (waqf) qui continuent à bénéficier aux gens après la mort.

Ce hadith sert de leçon puissante sur la satisfaction, la confiance en la provision d'Allah, et la priorisation de l'au-delà par rapport à l'accumulation mondaine.