« Ô gens, vous mangez de deux plantes que je ne trouve que mauvaises, cet oignon et cet ail. J’ai vu le Prophète d’Allah (ﷺ), s’il remarquait leur odeur provenant d’un homme, ordonner qu’il soit emmené à Al-Baqi'. Celui qui les mange, qu’il les fasse cuire jusqu’à la mort.
Texte et Contexte du Hadith
« Ô gens, vous mangez de deux plantes que je ne pense être que mauvaises, cet oignon et cet ail. J'ai vu le Prophète d'Allah (ﷺ), s'il remarquait leur odeur provenant d'un homme, ordonner qu'il soit emmené à Al-Baqi'. Quiconque les mange, qu'il les cuise à mort. » (Sunan an-Nasa'i 708)
Cette narration de Jabir ibn Abdullah concerne l'étiquette appropriée lors de la participation aux prières en congrégation dans les mosquées, en particulier concernant les aliments à odeurs fortes.
Commentaire Savant
L'interdiction ici n'est pas de consommer des oignons et de l'ail absolument, mais plutôt de venir à la mosquée avec leur odeur offensante. Le Prophète (ﷺ) a souligné le maintien de la sainteté des espaces de prière et la considération pour les autres fidèles.
« Emmené à Al-Baqi' » fait référence à l'expulsion de la mosquée vers la zone du cimetière de Médine, démontrant la gravité de causer de l'inconfort aux autres pendant l'adoration en congrégation.
L'instruction de « les cuire à mort » indique qu'une cuisson approfondie réduit l'odeur offensante, rendant la consommation permise si l'on s'assure que l'odeur se dissipe avant d'assister aux prières communautaires.
Règle Juridique
Les savants classent cela comme makruh (déconseillé) plutôt que haram (interdit). La règle s'applique à tous les aliments ayant des odeurs fortes et offensantes qui peuvent déranger les fidèles, y compris les radis, les poireaux et les légumes similaires.
Celui qui a consommé de tels aliments devrait éviter les mosquées jusqu'à ce que l'odeur disparaisse, ou nettoyer soigneusement sa bouche et s'assurer qu'aucune odeur ne subsiste avant d'assister aux prières en congrégation.
Application Contemporaine
Cet enseignement s'étend au-delà des oignons et de l'ail pour inclure le tabagisme, les parfums forts, une mauvaise hygiène ou toute substance causant de l'inconfort aux autres fidèles dans la mosquée.
Le principe souligne l'accent de l'islam sur l'harmonie communautaire et la considération pour l'expérience spirituelle des autres pendant l'adoration.