« Nous sommes sortis avec le Messager d’Allah (ﷺ) sans autre intention que le Hajj. Quand il était à Sarif, j’ai commencé à avoir mes règles. Le Messager d’Allah (ﷺ) est entré chez moi et je pleurais. Il m’a dit : « Qu’avez-vous ? As-tu commencé Nifas ? J’ai dit : « Oui. » Il a dit : « C’est quelque chose qu’Allah le Puissant et le Sublime a décrété pour les filles d’Adam. Faites ce que font les pèlerins, mais n’accomplissez pas le Tawaf autour de la Maison.
Texte du Hadith
« Nous sommes sortis avec le Messager d'Allah (ﷺ) sans autre intention que le Hajj. Quand il était à Sarif, j'ai commencé à avoir mes règles. Le Messager d'Allah (ﷺ) est entré chez moi et je pleurais. Il a dit : 'Qu'as-tu ? Est-ce que ton Nifas a commencé ?' J'ai dit : 'Oui.' Il a dit : 'C'est quelque chose qu'Allah le Puissant et le Sublime a décrété pour les filles d'Adam. Fais ce que font les pèlerins mais ne fais pas le Tawaf autour de la Maison.' »
Commentaire Savant
Cette narration de Sunan an-Nasa'i 348 démontre la guidance compatissante du Prophète concernant les conditions naturelles des femmes pendant le pèlerinage. La femme qui pleurait craignait que son cycle menstruel n'invalide son Hajj, mais le Prophète l'a rassurée en disant que c'était le décret d'Allah pour les femmes.
La règle établit que les femmes menstruées peuvent accomplir tous les rites du Hajj sauf le Tawaf, qui nécessite la pureté rituelle. Elles peuvent accomplir le Sa'i entre Safa et Marwah, se tenir à Arafat, rester à Muzdalifah et lapider les Jamarat. Cela reflète l'accommodation pratique de l'Islam pour les processus biologiques naturels.
La distinction entre Nifas (saignement postpartum) et Hayd (menstruation) est notée ici, car le Prophète a utilisé le terme "Nifas" bien que le contexte indique la menstruation, montrant que les termes étaient parfois utilisés de manière interchangeable dans le langage courant.
Implications Juridiques
Les femmes menstruées accomplissent tous les rituels du Hajj sauf le Tawaf al-Ifadah, qu'elles reportent jusqu'à la purification. Elles restent en Ihram et ne sont pas considérées comme ayant invalidé leur pèlerinage.
Ce hadith du Livre des Menstruations et de l'Istihadah montre l'approche équilibrée de l'Islam - maintenir les obligations religieuses tout en reconnaissant les limitations naturelles, assurant qu'aucune femme n'est privée des récompenses du Hajj en raison de conditions physiologiques hors de son contrôle.