« Il n’y a rien sur Terre sur lequel je prête serment, et je vois que quelque chose d’autre est mieux, mais je fais ce qui est mieux. »
Le Livre des Serments et Vœux - Sunan an-Nasa'i 3779
« Il n'y a rien sur Terre sur quoi je prête serment, et je vois que quelque chose d'autre est meilleur, mais je fais ce qui est meilleur. »
Commentaire sur le Hadith
Ce noble hadith du Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) démontre le principe de choisir ce qui est meilleur et plus bénéfique, même lorsqu'on a précédemment prêté serment. Les savants expliquent que cela établit la permission de rompre un serment lorsqu'un bien supérieur devient apparent.
L'Imam an-Nawawi (qu'Allah lui fasse miséricorde) déclare dans son commentaire que ce hadith indique la vertu de choisir ce qui est plus juste et bénéfique. Lorsqu'une personne jure de faire quelque chose mais réalise ensuite que faire autre chose serait meilleur pour ses affaires religieuses ou mondaines, elle devrait opter pour la meilleure alternative et expier son serment rompu.
Ibn al-Qayyim (qu'Allah lui fasse miséricorde) précise que cet enseignement reflète la miséricorde et la flexibilité de la loi islamique, qui privilégie l'obtention d'avantages et la prévention des dommages par rapport à une adhésion rigide aux serments lorsque les circonstances changent ou que de meilleures alternatives émergent.
Règlements Juridiques Dérivés
La majorité des savants soutiennent que si l'on jure de faire quelque chose mais que l'on trouve ensuite une meilleure alternative, on devrait rompre le serment et accomplir la meilleure action, puis expier le serment rompu en nourrissant dix pauvres, en les habillant ou en affranchissant un esclave.
Ce règlement s'applique lorsque l'action alternative est véritablement meilleure d'un point de vue religieux - comme être plus bénéfique pour les autres, plus agréable à Allah, ou contenir une plus grande bonté et justice.
L'expiation pour rompre un tel serment est spécifiée dans le Coran (5:89) et implique de nourrir dix personnes dans le besoin, de les habiller, d'affranchir un esclave, ou si incapable, de jeûner trois jours.