« Il n’est pas permis de tuer un musulman sauf dans l’un des trois cas suivants : un adultère qui a été marié, qui doit être lapidé ; un homme qui tue un musulman délibérément ; et un homme qui quitte l’Islam et fait la guerre à Allah, le Puissant et le Sublime, et à Son Messager, qui doit être tué, crucifié ou banni du pays.
Texte et Référence du Hadith
"Il n'est pas permis de tuer un musulman sauf dans l'un des trois cas suivants : un adultère qui a été marié, qui doit être lapidé ; un homme qui tue délibérément un musulman ; et un homme qui quitte l'Islam et mène la guerre contre Allah, le Puissant et le Sublime, et Son Messager, qui doit être tué, crucifié ou banni du pays."
Source : Sunan an-Nasa'i 4743 | Livre : Le Livre des Serments (qasamah), de la Rétaliation et du Prix du Sang
Commentaire Savant (Tafsir)
Ce hadith établit le principe fondamental de la sainteté de la vie musulmane, qui est inviolable sauf pour ces trois crimes graves qui sapent les fondements mêmes de la société islamique. L'interdiction est absolue, faisant de tout autre meurtre un péché majeur nécessitant une punition sévère dans ce monde et dans l'au-delà.
Premier Cas - L'Adultère Marié (Muhsan) : Cela fait référence à un musulman qui est libre, adulte, sain d'esprit, et qui a contracté un mariage valide et a eu l'occasion de relations sexuelles licites. La punition de la lapidation (rajm) s'applique uniquement lorsque l'acte est prouvé par confession ou par le témoignage de quatre témoins vertueux qui ont directement assisté à la pénétration. Cette punition sévère protège la lignée (nasab) et la structure familiale.
Deuxième Cas - Meurtre Intentionnel : Cela s'applique à celui qui tue délibérément un musulman sans droit. La punition prescrite est le qisas (rétaliation), où le tuteur légal de la victime a le droit de demander une punition équivalente, ou il peut choisir d'accepter le prix du sang (diyah) ou d'accorder le pardon, le pardon étant supérieur en récompense.
Troisième Cas - Apostasie avec Hostilité (Muharib) : Ce n'est pas une simple apostasie mais une apostasie combinée à "faire la guerre contre Allah et Son Messager" - c'est-à-dire combattre activement contre la communauté musulmane et ses institutions. Le dirigeant (Imam) a la discrétion d'appliquer l'une des punitions mentionnées en fonction de ce qui sert le mieux l'intérêt public et dissuade une telle agression contre l'État islamique.
Principes Juridiques Dérivés
Le hadith établit que la vie est sacrée et protégée par la loi divine, l'exécution étant une mesure exceptionnelle réservée uniquement aux crimes qui menacent l'ordre social tout entier.
Chaque cas exige des normes de preuve strictes et des procédures judiciaires islamiques appropriées - ce ne sont pas des questions pour une justice vigilante individuelle mais doivent être jugées par un tribunal islamique qualifié.
Les trois exceptions équilibrent la préservation de la vie, le maintien de l'ordre social, la protection de la religion et l'assurance de la justice pour les victimes des crimes les plus odieux.