« Le Messager d’Allah a dit : « Si un parent est tué, il a le choix entre deux choses : ou bien il peut se venger, ou bien il peut prendre la rançon. »
Texte et Référence du Hadith
« Le Messager d'Allah a dit : 'Si un parent d'une personne est tué, il a le choix entre deux choses : soit il peut riposter, soit il peut prendre la rançon.' »
Source : Sunan an-Nasa'i 4786 | Livre : Le Livre des Serments (qasamah), de la Représaille et de la Compensation Sanguine
Règle Légale et Contexte
Ce hadith établit le principe juridique islamique fondamental concernant l'homicide illégal. Les héritiers de la victime se voient accorder le droit de qisas (représailles légales) - l'option de demander l'exécution du meurtrier en cas de meurtre intentionnel.
Alternativement, ils peuvent choisir de renoncer à la représaille et d'accepter la diyah (compensation sanguine/rançon) comme dédommagement, accordant ainsi le pardon. Ce choix incarne l'équilibre coranique entre justice et miséricorde.
Commentaire Savant
Les savants précisent que ce choix appartient uniquement aux héritiers de la victime, en particulier les 'awl al-dam' (ceux qui ont droit à la représaille). L'autorité étatique met en œuvre leur décision mais ne peut les contraindre à choisir une option plutôt qu'une autre.
Cette règle s'applique spécifiquement aux cas d'homicide intentionnel (qatl al-'amd). Dans les cas d'homicide quasi-intentionnel ou accidentel, la diyah est généralement la règle prescrite sans l'option de qisas.
La sagesse derrière cette législation divine est de prévenir les cycles de vengeance tribale tout en préservant le caractère sacré de la vie, permettant la réconciliation et la guérison des liens sociaux grâce au mécanisme du pardon associé à une compensation financière pour la perte de la famille.