des gens de Banu Tha’labah ont tué un homme parmi les compagnons du Messager d’Allah. Un homme parmi les compagnons du Messager d’Allah a dit : « Ô Messager d’Allah, ce sont les Banu Tha’labah qui ont tué untel ou untel. » Le Messager a dit : « Aucune âme n’est affectée par le péché d’une autre. » Shu’bah (l’un des narrateurs) a dit : « Cela signifie : Aucune âme n’est responsable du péché d’autre4r, et Allah sait mieux. »
Le Livre des Serments (qasamah), de la Rétaliation et du Prix du Sang - Sunan an-Nasa'i 4836
Cette narration de Sunan an-Nasa'i établit le principe juridique islamique fondamental selon lequel la responsabilité pénale est individuelle, et non collective. Lorsque le compagnon a cherché à attribuer la faute à l'ensemble de la tribu Banu Tha'labah, le Prophète a immédiatement corrigé cette idée fausse.
Commentaire Savant
La déclaration du Prophète « Aucune âme n'est affectée par le péché d'une autre » affirme le principe coranique trouvé dans la sourate Al-An'am (6:164) : « Nul porteur de fardeaux ne portera le fardeau d'un autre. » Cela établit que la justice islamique exige une responsabilité individuelle.
La clarification de Shu'bah souligne qu'en matière de droit pénal et de jugement divin, chaque personne n'est responsable que de ses propres actions. Cela empêche les punitions collectives injustes et garantit des procédures légales équitables où seul l'auteur réel subit les conséquences.
Ce hadith a des implications profondes pour le droit pénal islamique, interdisant la rétaliation contre une famille ou une tribu entière pour le crime d'un membre. Le prix du sang et les sanctions légales doivent être dirigés uniquement vers l'individu coupable, préservant la justice et empêchant les cycles de vengeance tribale.
Implications Juridiques
Cette décision constitue la base pour distinguer la responsabilité pénale individuelle de la responsabilité tribale collective qui prévalait dans l'Arabie pré-islamique. Elle représente une avancée révolutionnaire dans les systèmes de justice.
Le principe s'applique à la fois aux punitions mondaines et aux conséquences spirituelles, garantissant que dans l'Au-delà, chaque âme ne rendra compte que de ses propres actions, et non de celles des ancêtres, de la famille ou de la tribu.