« Je suis venu voir le Prophète pendant qu’il parlait, et un homme a dit : « Ô Messager d’Allah, ce sont les Banu Tha’labah bin Yarbu qui ont tué untel ou untel. » Le Messager d’Allah a dit : « Non », ce qui signifie qu’aucune âme n’est affectée par le péché d’une autre. "
Le Livre des Serments (qasamah), de la Rétaliation et du Prix du Sang - Sunan an-Nasa'i 4837
« Je suis venu au Prophète alors qu'il parlait, et un homme a dit : 'Ô Messager d'Allah, voici les Banu Tha'labah bin Yarbu' qui ont tué untel.' Le Messager d'Allah a dit : 'Non', signifiant qu'aucune âme n'est affectée par le péché d'une autre. »
Commentaire sur le Hadith
Ce noble hadith établit le principe islamique fondamental de la responsabilité individuelle devant Allah. La réponse décisive du Prophète « Non » affirme qu'aucune personne ne portera le fardeau de la transgression d'une autre.
Le contexte révèle que quelqu'un tentait d'attribuer une culpabilité collective aux Banu Tha'labah pour un meurtre commis par certains de leurs membres. Le Messager d'Allah a immédiatement rejeté cette mentalité tribale, établissant que la justice islamique exige une responsabilité individuelle.
Cet enseignement reflète directement le verset coranique : « Nul porteur de fardeaux ne portera le fardeau d'un autre » (Sourate Al-An'am, 6:164). Il démantèle les coutumes arabes pré-islamiques de punition collective et de rétaliation tribale.
La sagesse derrière cette décision préserve l'harmonie sociale en empêchant les cycles sans fin de vengeance tribale. Elle garantit que la justice est rendue au véritable coupable tout en protégeant les membres innocents des familles et des tribus contre une rétaliation injuste.
Implications Juridiques
En jurisprudence islamique, ce hadith constitue la base pour exiger des preuves spécifiques contre des individus dans les affaires criminelles, en particulier l'homicide.
Le prix du sang (diyah) et la rétaliation (qisas) ne peuvent pas être imposés à une tribu ou à une famille collectivement - ils doivent être attribués au coupable spécifique sur la base de preuves claires.
Ce principe s'étend également aux questions spirituelles, car chaque âme se tiendra seule devant Allah au Jour du Jugement, responsable uniquement de ses propres actions.