« Nous sommes arrivés au Messager d’Allah alors qu’il s’adressait aux gens, et certaines personnes se sont levées et ont dit : « Ô Messager d’Allah, ce sont les Banu Tha’labah qui ont tué untel ou untel. » Le Messager d’Allah a dit : « Aucune âme n’est affectée par le péché d’une autre. »
Le Livre des Serments (qasamah), de la Rétaliation et de la Compensation Sanguine - Sunan an-Nasa'i 4838
« Nous sommes venus voir le Messager d'Allah alors qu'il parlait aux gens, et certaines personnes se sont levées et ont dit : 'Ô Messager d'Allah, voici Banu Tha'labah qui ont tué untel.' Le Messager d'Allah a dit : 'Aucune âme n'est affectée par le péché d'une autre.' »
Commentaire sur le Hadith
Ce noble hadith établit un principe fondamental de la jurisprudence islamique : la responsabilité individuelle en matière de péché et de crime. Le Prophète Muhammad (que la paix soit sur lui) a explicitement rejeté la pratique pré-islamique de la punition collective où une tribu ou une famille entière pouvait être tenue responsable du crime d'un de ses membres.
La déclaration « Aucune âme n'est affectée par le péché d'une autre » affirme que chaque personne ne porte la responsabilité que de ses propres actions. Ce principe est fermement ancré dans le verset coranique : « Et nul porteur de fardeaux ne portera le fardeau d'un autre » (Sourate al-An'am, 6:164).
Dans le contexte de la compensation sanguine et de la rétaliation, cette décision empêche l'injustice envers les proches ou les membres de tribu innocents. Seul l'auteur réel peut être tenu responsable de son crime. Cela représente une avancée significative dans la pensée juridique, établissant la justice et l'équité comme pierres angulaires de la loi islamique.
Implications Juridiques
Cette décision interdit de se venger contre les membres de la famille ou les tribus pour des crimes qu'ils n'ont pas personnellement commis.
La compensation sanguine (diyah) ne peut être exigée des proches innocents de l'auteur.
La rétaliation (qisas) s'applique uniquement au meurtrier réel, et non à sa famille ou à sa tribu.
Ce principe s'étend à toutes les responsabilités financières et pénales dans la loi islamique.