أَخْبَرَنِي هَارُونُ بْنُ عَبْدِ اللَّهِ، قَالَ حَدَّثَنَا سُفْيَانُ، قَالَ حَدَّثَنِي عَبْدُ الْمَلِكِ بْنُ أَبْجَرَ، عَنْ إِيَادِ بْنِ لَقِيطٍ، عَنْ أَبِي رِمْثَةَ، قَالَ أَتَيْتُ النَّبِيَّ صلى الله عليه وسلم مَعَ أَبِي فَقَالَ ‏"‏ مَنْ هَذَا مَعَكَ ‏"‏ ‏.‏ قَالَ ابْنِي أَشْهَدُ بِهِ ‏.‏ قَالَ ‏"‏ أَمَا إِنَّكَ لاَ تَجْنِي عَلَيْهِ وَلاَ يَجْنِي عَلَيْكَ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
Il a été rapporté de Tariq et Muharibi qu’un manh a dit

« Ô Messager d’Allah, ce sont les Banu Tha’labah qui ont tué untel pendant la Jahiliyyah : vengez-nous ! Il a levé les bras jusqu’à ce que l’on puisse voir la blancheur de ses aisselles et a dit : « Aucun péché de mère ne peut affecter son enfant », deux fois. (Chaïh)

Comment

Texte du Hadith et Référence

« Ô Messager d'Allah, voici les Banu Tha'labah qui ont tué untel pendant la Jahiliyyah : vengez-nous ! Il leva les bras jusqu'à ce que la blancheur de ses aisselles soit visible et dit : 'Le péché d'une mère ne peut affecter son enfant,' deux fois. » (Sahih)

Référence : Sunan an-Nasa'i 4839 | Le Livre des Serments (qasamah), de la Rétaliation et du Prix du Sang

Contexte Historique

Cet incident s'est produit lorsque des compagnons des Banu Tha'labah ont approché le Prophète Muhammad (ﷺ) pour demander une vengeance pour un meurtre survenu pendant la période pré-islamique de l'ignorance (Jahiliyyah). L'intensité émotionnelle est évidente dans la réponse physique du Prophète - levant les bras si haut que ses aisselles sont devenues visibles, indiquant la gravité et l'importance de sa déclaration.

Explication de la Règle Légale

La déclaration du Prophète « Le péché d'une mère ne peut affecter son enfant » établit un principe juridique islamique fondamental : les individus ne sont responsables que de leurs propres actions, et non des crimes de leurs ancêtres. Cela a aboli la pratique pré-islamique de la punition collective et de la vengeance tribale où des familles ou tribus entières étaient tenues responsables du crime d'un seul membre.

Signification Théologique

Cette règle reflète l'accent de l'islam sur la responsabilité morale individuelle, en accord avec les enseignements coraniques selon lesquels « nul porteur de fardeau ne portera le fardeau d'un autre » (Coran 6:164). La répétition de la phrase souligne son importance et sert d'abolition définitive des systèmes de justice tribale pré-islamiques.

Implications Pratiques

Ce hadith forme la base du droit pénal islamique où la punition est strictement individuelle. Il empêche les cycles de guerres tribales sans fin et établit que la responsabilité légale ne peut être héritée. La règle s'applique à la fois aux punitions terrestres et à la responsabilité divine dans l'au-delà, garantissant que la justice est basée sur la conduite personnelle plutôt que sur les associations familiales ou tribales.