أَخْبَرَنِي مُحَمَّدُ بْنُ الْمُثَنَّى، قَالَ حَدَّثَنَا يَحْيَى بْنُ سَعِيدٍ، قَالَ حَدَّثَنَا سَعِيدٌ، عَنْ قَتَادَةَ، عَنِ الْحَسَنِ، عَنْ قَيْسِ بْنِ عُبَادٍ، قَالَ انْطَلَقْتُ أَنَا وَالأَشْتَرُ، إِلَى عَلِيٍّ رضى الله عنه فَقُلْنَا هَلْ عَهِدَ إِلَيْكَ نَبِيُّ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم شَيْئًا لَمْ يَعْهَدْهُ إِلَى النَّاسِ عَامَّةً قَالَ لاَ إِلاَّ مَا كَانَ فِي كِتَابِي هَذَا ‏.‏ فَأَخْرَجَ كِتَابًا مِنْ قِرَابِ سَيْفِهِ فَإِذَا فِيهِ ‏"‏ الْمُؤْمِنُونَ تَكَافَأُ دِمَاؤُهُمْ وَهُمْ يَدٌ عَلَى مَنْ سِوَاهُمْ وَيَسْعَى بِذِمَّتِهِمْ أَدْنَاهُمْ أَلاَ لاَ يُقْتَلُ مُؤْمِنٌ بِكَافِرٍ وَلاَ ذُو عَهْدٍ بِعَهْدِهِ مَنْ أَحْدَثَ حَدَثًا فَعَلَى نَفْسِهِ أَوْ آوَى مُحْدِثًا فَعَلَيْهِ لَعْنَةُ اللَّهِ وَالْمَلاَئِكَةِ وَالنَّاسِ أَجْمَعِينَ ‏"‏ ‏.‏
Traduction
D’après Ali (qu’Allah l’agrée) que le Prophète a dit :

« La vie des croyants a la même valeur, et ils sont l’un contre l’autre, et ils se hâtent de soutenir l’asile accordé par le plus petit d’entre eux. Mais aucun croyant ne peut être tué en retour d’un mécréant, ni celui qui a une alliance pendant que son alliance est en vigueur.

Comment

Le Livre des Serments (qasamah), de la Rétaliation et de la Compensation Sanguine - Sunan an-Nasa'i 4735

« Les vies des croyants sont égales en valeur, et ils sont unis contre les autres, et ils se hâtent de soutenir l'asile accordé par le moindre d'entre eux. Mais aucun croyant ne peut être tué en retour d'un mécréant, ni celui qui a un pacte tant que son pacte est en vigueur. »

Commentaire sur l'Égalité des Croyants

Ce noble hadith établit le principe fondamental de l'égalité parmi les musulmans en matière de vie et de protection. L'affirmation « les vies des croyants sont égales en valeur » signifie que tous les musulmans, quel que soit leur statut social, leur richesse ou leur lignée, possèdent une égale sainteté de vie selon la loi islamique.

L'expression « ils sont unis contre les autres » indique la responsabilité collective de la communauté musulmane à protéger chaque membre et à maintenir la justice. Cette unité forme la base du contrat social islamique où chaque musulman est responsable du bien-être et de la protection de ses coreligionnaires.

Interprétation du Soutien Mutuel

« Ils se hâtent de soutenir l'asile accordé par le moindre d'entre eux » démontre que même la protection accordée par le musulman le plus humble doit être honorée par toute la communauté. Cela souligne que la fraternité religieuse transcende les distinctions mondiales et que l'honneur collectif des musulmans repose sur le respect des droits et engagements de chaque individu.

Les savants expliquent que cela inclut l'honneur de la protection (jiwār) accordée par tout musulman, quel que soit son statut, et que toute la communauté porte la responsabilité de veiller à ce que cette protection soit respectée.

Règles Juridiques sur la Rétaliation

« Aucun croyant ne peut être tué en retour d'un mécréant » établit le principe juridique islamique qu'un musulman ne peut être exécuté en représailles pour avoir tué un non-musulman qui n'est pas sous protection musulmane. Cette règle est basée sur la différence de statut juridique entre les musulmans et les non-musulmans sans pacte.

« Ni celui qui a un pacte tant que son pacte est en vigueur » protège les non-musulmans qui ont des accords de paix formels avec les musulmans. Tant que le pacte reste valide, ils jouissent de la protection de la vie et des biens, et leur meurtrier serait soumis à des conséquences légales, bien que les savants classiques diffèrent sur la question de savoir si cela inclut le qisas (rétaliation) ou seulement la diyah (compensation sanguine).

Consensus des Savants et Application

La majorité des savants classiques, y compris les quatre madhāhib, conviennent qu'un musulman n'est pas tué pour avoir tué un non-musulman sans pacte. Cependant, ils diffèrent quant à la punition - certains prescrivent la diyah tandis que d'autres la considèrent comme une punition discrétionnaire (ta'zīr).

Pour ceux sous pacte (dhimmis ou mu'āhids), l'opinion prédominante est qu'ils ont droit à une protection complète, et leur meurtrier est soumis au qisas selon de nombreux savants, en particulier les Hanafites et les Hanbalites, tandis que d'autres maintiennent la position de payer la diyah.