« Je suis tombé malade d’une maladie dont je me suis remis plus tard. Le Messager d’Allah est venu me rendre visite et je lui ai dit : « Ô Messager d’Allah, j’ai beaucoup de richesses et je n’ai d’héritier que ma fille. Donnerai-je les deux tiers de mes biens en charité ? Il a dit : « Non. » J’ai dit : 'La moitié ?' Il a dit : « Non. » J’ai dit : « Un tiers ? » Il a dit : « (Donnez) un tiers, et un tiers, c’est beaucoup. Il vaut mieux laisser vos héritiers indépendants de leurs moyens, que de les laisser pauvres et de tendre la main aux gens.
Le Livre des Testaments - Sunan an-Nasa'i 3626
« Je suis tombé malade d'une maladie dont je me suis ensuite rétabli. Le Messager d'Allah est venu me rendre visite, et j'ai dit : 'Ô Messager d'Allah, j'ai beaucoup de richesse et je n'ai pas d'héritier sauf ma fille. Dois-je donner les deux tiers de ma richesse en charité ?' Il a dit : 'Non.' J'ai dit : 'La moitié ?' Il a dit : 'Non.' J'ai dit : 'Un tiers ?' Il a dit : '(Donne) un tiers, et un tiers, c'est beaucoup. Il vaut mieux laisser vos héritiers indépendants financièrement, que de les laisser pauvres et tendant la main aux gens.' »
Commentaire sur le Hadith
Ce noble hadith établit la limite maximale pour les legs testamentaires à un tiers de son patrimoine. Le Prophète ﷺ a progressivement rejeté les deux tiers et la moitié de la richesse pour la charité, affirmant que seul un tiers est permis.
La sagesse derrière cette limitation est profonde : elle équilibre le désir de donner en charité avec l'obligation de subvenir aux besoins de ses héritiers. La déclaration du Prophète « un tiers, c'est beaucoup » indique que même ce montant est substantiel et ne doit pas être pris à la légère.
La sagesse ultime est exprimée dans la déclaration finale : laisser les héritiers financièrement indépendants est supérieur à les laisser appauvris et dépendants des autres. Cela reflète l'approche globale de l'Islam en matière de distribution des richesses, garantissant que les objectifs charitables et le bien-être familial sont servis.
Règlements Légaux Dérivés
• Le legs maximum autorisé est d'un tiers du patrimoine net après les frais funéraires et les dettes
• Les legs dépassant un tiers nécessitent le consentement des héritiers légaux après la mort du testateur
• La priorité est donnée à la sécurité financière des héritiers légaux par rapport aux dons charitables supplémentaires
• La règle s'applique quel que soit le nombre ou le sexe des héritiers
Perspectives Savantes
L'imam al-Nawawi commente : « Ce hadith démontre la sagesse profonde du Prophète ﷺ en légiférant pour les bénéfices mondains et religieux. La restriction protège les héritiers de la pauvreté tout en permettant une charité substantielle. »
Ibn Qudamah déclare dans al-Mughni : « La limite d'un tiers est une miséricorde d'Allah, empêchant les testateurs de donner excessivement ce qui nuirait à leurs héritiers légitimes, tout en permettant des actes charitables significatifs. »