أَخْبَرَنِي عَمْرُو بْنُ عُثْمَانَ بْنِ سَعِيدٍ، قَالَ حَدَّثَنَا سُفْيَانُ، عَنِ الزُّهْرِيِّ، عَنْ عَامِرِ بْنِ سَعْدٍ، عَنْ أَبِيهِ، قَالَ مَرِضْتُ مَرَضًا أَشْفَيْتُ مِنْهُ فَأَتَانِي رَسُولُ اللَّهِ صلى الله عليه وسلم يَعُودُنِي فَقُلْتُ يَا رَسُولَ اللَّهِ إِنَّ لِي مَالاً كَثِيرًا وَلَيْسَ يَرِثُنِي إِلاَّ ابْنَتِي أَفَأَتَصَدَّقُ بِثُلُثَىْ مَالِي قَالَ ‏"‏ لاَ ‏"‏‏.‏ قُلْتُ فَالشَّطْرَ قَالَ ‏"‏ لاَ ‏"‏‏.‏ قُلْتُ فَالثُّلُثَ قَالَ ‏"‏ الثُّلُثَ وَالثُّلُثُ كَثِيرٌ إِنَّكَ أَنْ تَتْرُكَ وَرَثَتَكَ أَغْنِيَاءَ خَيْرٌ لَهُمْ مِنْ أَنْ تَتْرُكَهُمْ عَالَةً يَتَكَفَّفُونَ النَّاسَ ‏"‏‏.‏
Traduction
D’après Amir bin Sa’d, son père a dit :

« Je suis tombé malade d’une maladie dont je me suis remis plus tard. Le Messager d’Allah est venu me rendre visite et je lui ai dit : « Ô Messager d’Allah, j’ai beaucoup de richesses et je n’ai d’héritier que ma fille. Donnerai-je les deux tiers de mes biens en charité ? Il a dit : « Non. » J’ai dit : 'La moitié ?' Il a dit : « Non. » J’ai dit : « Un tiers ? » Il a dit : « (Donnez) un tiers, et un tiers, c’est beaucoup. Il vaut mieux laisser vos héritiers indépendants de leurs moyens, que de les laisser pauvres et de tendre la main aux gens.

Comment

Le Livre des Testaments - Sunan an-Nasa'i 3626

« Je suis tombé malade d'une maladie dont je me suis ensuite rétabli. Le Messager d'Allah est venu me rendre visite, et j'ai dit : 'Ô Messager d'Allah, j'ai beaucoup de richesse et je n'ai pas d'héritier sauf ma fille. Dois-je donner les deux tiers de ma richesse en charité ?' Il a dit : 'Non.' J'ai dit : 'La moitié ?' Il a dit : 'Non.' J'ai dit : 'Un tiers ?' Il a dit : '(Donne) un tiers, et un tiers, c'est beaucoup. Il vaut mieux laisser vos héritiers indépendants financièrement, que de les laisser pauvres et tendant la main aux gens.' »

Commentaire sur le Hadith

Ce noble hadith établit la limite maximale pour les legs testamentaires à un tiers de son patrimoine. Le Prophète ﷺ a progressivement rejeté les deux tiers et la moitié de la richesse pour la charité, affirmant que seul un tiers est permis.

La sagesse derrière cette limitation est profonde : elle équilibre le désir de donner en charité avec l'obligation de subvenir aux besoins de ses héritiers. La déclaration du Prophète « un tiers, c'est beaucoup » indique que même ce montant est substantiel et ne doit pas être pris à la légère.

La sagesse ultime est exprimée dans la déclaration finale : laisser les héritiers financièrement indépendants est supérieur à les laisser appauvris et dépendants des autres. Cela reflète l'approche globale de l'Islam en matière de distribution des richesses, garantissant que les objectifs charitables et le bien-être familial sont servis.

Règlements Légaux Dérivés

• Le legs maximum autorisé est d'un tiers du patrimoine net après les frais funéraires et les dettes

• Les legs dépassant un tiers nécessitent le consentement des héritiers légaux après la mort du testateur

• La priorité est donnée à la sécurité financière des héritiers légaux par rapport aux dons charitables supplémentaires

• La règle s'applique quel que soit le nombre ou le sexe des héritiers

Perspectives Savantes

L'imam al-Nawawi commente : « Ce hadith démontre la sagesse profonde du Prophète ﷺ en légiférant pour les bénéfices mondains et religieux. La restriction protège les héritiers de la pauvreté tout en permettant une charité substantielle. »

Ibn Qudamah déclare dans al-Mughni : « La limite d'un tiers est une miséricorde d'Allah, empêchant les testateurs de donner excessivement ce qui nuirait à leurs héritiers légitimes, tout en permettant des actes charitables significatifs. »