« J’ai vieilli, alors envoie-moi un jeune garçon pour lui apprendre la magie. » Le roi lui envoya un jeune garçon pour servir à cet effet. Et sur son chemin (vers le magicien), le jeune garçon rencontra un moine qu’il écouta et qu’il aima. C’était devenu son habitude qu’en allant chez le magicien, il rencontrait le moine et s’asseyait là et venait vers le magicien (en retard). Le magicien avait l’habitude de le battre à cause de ce retard. Il s’en plaignit auprès du moine qui lui dit : « Quand tu auras peur du magicien, dis : Des membres de ma famille m’ont retenu. Et quand tu crains ta famille, dis : « Le magicien m’a retenu. » Il arriva qu’une énorme bête vint et qu’elle bloqua le chemin des gens, et le jeune garçon dit : « Je saurai aujourd’hui si le magicien ou le moine est meilleur. » Il prit une pierre et dit : « Ô Allah, si la voie du moine T’est plus chère que la voie du magicien, fais mourir l’animal afin que les gens puissent se déplacer librement. » Il lui lança cette pierre et la tua, et les gens commencèrent à se déplacer librement. Il vint alors trouver le moine et lui raconta l’histoire. Le moine dit : « Mon fils, aujourd’hui tu es supérieur à moi. Vous êtes arrivé à un point où je sens que vous seriez bientôt mis en justice, et au cas où vous seriez mis en justice, ne me révélez pas. Ce jeune garçon a commencé à guérir les aveugles de naissance et les lépreux et, en fait, il a commencé à guérir les gens de toutes sortes de maladies. Lorsqu’un courtisan du roi devenu aveugle entendit parler de lui, il vint à lui avec de nombreux présents et lui dit : « Si tu me guéris, toutes ces choses seront à toi. » Il a dit : « Moi-même, je ne guéris personne. C’est Allah, le Très-Haut, Seul qui guérit. et si vous affirmez votre foi en Allah, je vous supplierai aussi de vous guérir. Ce courtisan a affirmé sa foi en Allah et Allah l’a guéri. Il vint vers le roi et s’assit à côté de lui comme il avait l’habitude de s’asseoir auparavant. Le roi lui dit : « Qui t’a rendu la vue ? » Il a dit : « Mon Rubb. » Là-dessus, il dit : « Avez-vous un autre seigneur en plus de moi ? » Il a dit : « Mon Rubb et votre Rubb est Allah. » Le roi le tortura jusqu’à ce qu’il lui révélât le jeune garçon. Le jeune garçon fut ainsi appelé et le roi lui dit : « Ô enfant, il m’a été transmis que tu es devenu si compétent dans ta magie que tu guéris les aveugles et les lépreux et que tu fais ceci et cela. » Là-dessus, il dit : « Je ne guéris personne ; c’est Allah seul qui guérit, » et le roi s’empara de lui et commença à le torturer jusqu’à ce qu’il révèle l’existence du moine. Le moine fut convoqué et on lui dit : « Tu devrais te détourner de ta religion. » Mais il a refusé. Le roi envoya chercher une scie, la plaça au milieu de sa tête et la coupa en deux parties qui tombèrent. Alors on amena le courtisan du roi et on lui dit : « Détournez-vous de votre religion. » Lui aussi refusa, et la scie fut placée au milieu de sa tête et il fut déchiré en deux parties. Alors on envoya chercher l’enfant et on lui dit : « Détournez-vous de votre religion. » Il a refusé. Le roi le livra alors à un groupe de ses courtisans, et leur dit : « Emmenez-le sur telle ou telle montagne ; fais-lui grimper sur cette montagne et, lorsque tu atteindras son sommet, demande-lui de renoncer à sa foi. S’il refuse de le faire, poussez-le à la mort. Alors ils l’ont pris et l’ont fait monter sur la montagne et il a dit : « Ô Allah, sauve-moi d’eux de la manière que tu veux », et la montagne a commencé à trembler et ils sont tous tombés (morts) et ce jeune garçon est venu en marchant vers le roi. Le roi lui dit : « Qu’est-il arrivé à tes compagnons ? » Il dit : « Allah m’a sauvé d’eux. » Il le remit à quelques-uns de ses courtisans et lui dit : « Prenez-le et portez-le dans une barque, et quand vous serez arrivés au milieu de la mer, demandez-lui de renoncer à sa religion. S’il ne renonce pas à sa religion, jette-le (à l’eau).' Ils l’emmenèrent donc et il dit : « Ô Allah, sauve-moi d’eux. » La barque s’est retournée et ils se sont tous noyés, sauf le jeune garçon qui est venu en marchant vers le roi. Le roi lui dit : « Qu’est-il arrivé à tes compagnons ? » Il dit : « Allah m’a sauvé d’eux », et il dit au roi : « Tu ne peux pas me tuer tant que tu n’as pas fait ce que je t’ai ordonné de faire. » Le roi demanda : « Qu’est-ce que c’est ? » Il dit : « Rassemble tous les gens en un seul lieu et attache-moi au tronc d’un arbre, puis prends une flèche de mon carquois et dis : « Au Nom d’Allah, le Rubb de l’enfant ; Puis tirez-moi. Si tu fais cela, tu pourras me tuer. « Le roi appela le peuple dans un champ et attacha le jeune garçon au tronc d’un arbre. Il sortit une flèche de son carquois, la fixa dans l’arc et dit : « Avec le Nom d’Allah, le Rubb du jeune garçon », il tira ensuite la flèche qui frappa la tempe du garçon. Le jeune garçon posa sa main sur le temple où la flèche l’avait atteint et mourut. Les gens ont alors dit : « Nous croyons au Rubb de ce jeune garçon. » Il fut dit au roi : « Vois-tu de quoi tu avais peur, c’est par Allah que cela s’est passé ; tout le monde a cru. Le roi ordonna alors que des tranchées soient creusées et que du feu y soit allumé, et dit : « Celui qui ne se détournerait pas de sa religion (celle du jeune garçon), jetez-le au feu » ou « il lui serait ordonné de sauter dedans ». Ils firent ainsi jusqu’à ce qu’une femme vienne avec son enfant. Elle hésitait à sauter dans le feu. L’enfant lui dit : « Ô maman ! Endure (cette épreuve) car tu es sur le bon chemin". [Musulman].