Dans la période préislamique de l’ignorance, je pensais que les gens qui adoraient des idoles étaient déviés et n’adhéraient pas à la vraie religion. Puis j’ai entendu parler d’un homme à La Mecque qui prêchait un message. Je montai donc sur mon chameau et je me dirigeai vers lui. J’ai découvert que (cet homme qui était) le Messager d’Allah (ﷺ) restait caché à cause de la persécution par son peuple. J’étais entré furtivement à La Mecque et quand je l’ai rencontré, je lui ai demandé : « Qui êtes-vous ? » Il (ﷺ) a dit : « Je suis un Prophète. » demandai-je ; « Qu’est-ce qu’un prophète ? » Il a dit : « Allah m’a envoyé ». Je lui ai demandé : « Avec quoi t’a-t-Il envoyé ? » Il a dit : « Il m’a envoyé pour renforcer les liens de parenté, pour détruire les idoles, afin qu’Allah seul soit adoré et que rien ne Lui soit associé. » Je lui ai demandé : « Qui t’a suivi dans cette affaire ? » Il a dit : « Un homme libre et un esclave ». (À ce moment-là, seuls Abou Bakr et Bilal (qu’Allah l’agrée) étaient avec lui). J’ai dit : « Je te suivrai ». Il a dit : « Vous ne pouvez pas faire cela maintenant. Ne voyez-vous pas ma situation et celle des gens ? Va vers ton peuple, et quand tu apprendras que ma cause a prévalu, viens à moi ». Je suis donc retourné vers mon peuple, et pendant que j’étais avec mon peuple, le Messager d’Allah (ﷺ) a émigré à Médine. J’ai continué à interroger les gens à son sujet jusqu’à ce que certains des miens visitent Médine. À leur retour, je leur ai demandé : « Comment se porte cet homme qui est arrivé à Médine ? » Ils dirent : « Les gens accourent vers lui. Son propre peuple avait prévu de le tuer mais n’a pas réussi. Puis je suis allé à Médine, je suis venu à lui et je lui ai dit : « Ô Messager d’Allah, me reconnais-tu ? » Il (ﷺ) a dit : « Oui, c’est toi qui m’as rencontré à La Mecque. » J’ai dit : « Ô Messager d’Allah, raconte-moi ce qu’Allah t’a enseigné et dont j’ignore. Parlez-moi d’abord de Salat. Il (ﷺ) répondit : « Accomplis la Salat du matin, puis arrête-la jusqu’à ce que le soleil se soit levé à la hauteur d’une lance, car lorsqu’il se lève, il se lève entre les cornes du diable, et les infidèles se prosternent devant lui à ce moment-là. Accomplissez ensuite la Salat, car la Salat est observée et les anges l’assistent, jusqu’à ce que l’ombre devienne égale à la longueur de son objet ; puis arrêtez la Salat, car à ce moment-là, Jahannam (l’enfer) est chauffé. Priez ensuite lorsque l’ombre s’allonge, car la prière est attestée et les anges y assistent, jusqu’à ce que vous accomplissiez la prière de 'Asr ; puis arrêtez la Salat jusqu’au coucher du soleil, car elle se couche entre les cornes d’un diable. À ce moment-là, les infidèles se prosternent devant elle. J’ai alors demandé au Messager d’Allah de me parler des Wudu', et il (ﷺ) a dit : « Lorsqu’une personne commence les Wudu' et se lave la bouche et le nez, les péchés commis par son visage, sa bouche et ses narines sont lavés. Puis, lorsqu’il se lave le visage comme Allah l’a ordonné, les péchés de son visage sont lavés avec l’eau qui coule des côtés de sa barbe. Puis, lorsqu’il se lave les mains jusqu’aux coudes, les péchés de ses mains sont lavés par ses doigts avec de l’eau. Puis il passe ses mains mouillées sur sa tête et les péchés de la tête sont lavés par les pointes de ses cheveux avec de l’eau. Ensuite, il lave ses pieds jusqu’aux chevilles, les péchés de ses pieds sont lavés par ses orteils avec de l’eau. Alors, s’il se lève pour la Salat et loue Allah, Le glorifie, proclame Sa grandeur comme Il le mérite et consacre entièrement son cœur à Allah, il sort libéré du péché comme le jour de sa naissance. Lorsque 'Amr bin 'Abasah (qu’Allah l’agrée) a rapporté ce hadith à Abou Ourama (qu’Allah l’agrée), un compagnon du Prophète (ﷺ), celui-ci lui a dit : « Fais attention à ce que tu dis. Ô 'Amr bin 'Abasah, un homme va obtenir tout cela d’un seul coup ? 'Amr (qu’Allah l’agrée) répondit : « Ô Abou Umamah, j’ai atteint la vieillesse, mes os sont devenus secs, ma mort approche et il n’est pas nécessaire que je raconte des mensonges sur Allah et Son Messager (ﷺ). Si je n’avais pas entendu cela du Messager d’Allah une seule fois, deux fois, trois fois (et il a compté jusqu’à sept), je ne l’aurais jamais rapporté. En effet, je l’ai souvent entendu ». [Musulman].