« Le Messager d’Allah (qu’Allah le bénisse et lui donne la paix) est sorti pendant une heure où il ne sortait pas habituellement, et où personne ne le rencontrait, mais Abou Bakr est venu à lui, alors il a dit : « Qu’est-ce qui t’a fait sortir, ô Abou Bakr ? » Il répondit : « Je suis sorti à la rencontre du Messager d’Allah (qu’Allah le bénisse et lui donne la paix), je contemple son visage et je le salue avec la salutation de la paix. » Peu de temps après, « Omar arriva, et il dit : « Qu’est-ce qui t’a fait naître, ô Omar ? » Il répondit : « La faim, ô Messager d’Allah ! » Il a dit (qu’Allah le bénisse et lui donne la paix) : « J’en ai aussi fait l’expérience ! » Puis ils se rendirent à la maison d’Ibn at-Tihan al-Ansari, qui possédait beaucoup de palmiers dattiers et de moutons, mais qui n’avait pas de serviteurs, donc ils ne le trouvèrent pas. Ils demandèrent donc à sa femme : « Où est ton compagnon ? » Elle a dit : « Il est allé puiser de l’eau douce pour nous. » Ils n’eurent pas à attendre longtemps avant qu’Abu’l-Haitham apporte une outre qu’il portait pleine, alors il la posa et vint embrasser le Prophète (qu’Allah le bénisse et lui donne la paix), offrant son père et sa mère en rançon pour lui. Puis il les emmena dans son jardin et étendit un tapis pour eux. Puis il est allé dans un palmier dattier, a apporté un tas de dattes et l’a posé. Le Prophète (qu’Allah le bénisse et lui donne la paix) : « N’as-tu pas choisi pour nous quelques-unes de ses dattes mûres ? » Il répondit : « Ô Messager d’Allah, j’avais l’intention de te laisser choisir ou de préférer certaines de ses dattes mûres et de ses dattes non mûres. » Alors le Prophète dit (qu’Allah le bénisse et lui donne la paix) : « Par Celui dans la main duquel est mon âme, voici une partie de la faveur gracieuse qui vous sera demandée le Jour de la Résurrection : de l’ombre fraîche, de bonnes dattes et de l’eau froide ! » Alors Abu’l-Haitham alla leur préparer un repas, et le Prophète dit (qu’Allah le bénisse et lui donne la paix) : « Ne tuez pas un animal de trait pour nous. » C’est pourquoi il égorgea une jeune chèvre ou un jeune bouc, et le leur apporta, et ils le mangèrent. Le Prophète (qu’Allah le bénisse et lui donne la paix) : « Avez-vous un serviteur ? » Quand la réponse a été « Non », il a dit : « Si un prisonnier de guerre vient à nous, venez à nous ! » Puis il (qu’Allah le bénisse et lui donne la paix) fut amené deux captifs, non accompagnés d’un troisième. Abu’l-Haitham vint alors à lui, et le Prophète lui dit (qu’Allah le bénisse et lui donne la paix) : « Choisis parmi les deux, » et il dit : « Ô Messager d’Allah, choisis pour moi ! » Le Prophète a dit (qu’Allah le bénisse et lui donne la paix) : « La personne dont l’avis est demandé mérite qu’on lui fasse confiance. Prenez celui-ci, car je l’ai vu accomplir la prière rituelle, et j’attends bien de lui ! Abu l-Haitham est alors allé voir sa femme et lui a raconté ce que le Messager d’Allah avait dit, alors sa femme a dit : « Vous ne pouvez pas arriver à la vérité de ce que le Prophète (qu’Allah le bénisse et lui donne la paix) a dit à son sujet, sauf en le libérant ! » Il a dit : « Il est donc libre ! » Le Prophète (qu’Allah le bénisse et lui donne la paix) : « Allah n’a envoyé aucun Prophète, ni aucun calife, sans qu’il n’ait deux amis intimes : l’un qui lui ordonne de faire ce qui est juste et juste, et lui interdit de faire ce qui est mal et injuste, et celui qui n’épargnera aucun effort pour le corrompre. Si quelqu’un se méfie du mauvais compagnon, il sera préservé du mal.