J’ai entendu Mustawrid, un membre des Banu Fihr, dire : « Le Messager d’Allah (s.a.w) a dit : « Le monde comparé à l’au-delà n’est que comme ce que l’un d’entre vous obtient en mettant son doigt dans la mer, alors regardez ce que vous en tirez. »
Texte du Hadith
J'ai entendu Mustawrid, un membre de Banu Fihr, dire : Le Messager d'Allah (s.a.w) a dit : « Le monde comparé à l'Au-delà n'est que comme ce que l'un de vous obtient en plaçant son doigt dans la mer, alors regardez ce que vous en retirez. »
Référence : Jami` at-Tirmidhi 2323 | Livre : Chapitres sur le Zuhd | Auteur : Jami' at-Tirmidhi
Commentaire sur le sens
Ce hadith profond utilise une analogie puissante pour illustrer l'insignifiance des plaisirs mondains par rapport aux récompenses éternelles de l'Au-delà. Lorsqu'on trempe un doigt dans le vaste océan, la petite goutte d'eau qui y adhère représente la totalité de la vie mondaine, tandis que l'immense océan symbolise l'Au-delà.
L'instruction « alors regardez ce que vous en retirez » sert d'exhortation profonde à réfléchir sur la vraie valeur des poursuites mondaines. Le croyant sage reconnaît que tout ce qui est gagné de ce monde – richesse, statut ou plaisir – est éphémère et minuscule comparé aux bénédictions éternelles qui attendent dans l'au-delà.
Implications spirituelles
Cet enseignement met l'accent sur le concept islamique de Zuhd (ascétisme/détachement), non pas comme un abandon complet du monde, mais comme le maintien d'une perspective appropriée. Le croyant s'engage dans les affaires mondaines tout en reconnaissant leur nature temporaire et en priorisant les investissements spirituels.
L'analogie nous rappelle que tout comme la goutte de l'océan s'évapore rapidement, les plaisirs mondains sont transitoires. La personne véritablement intelligente est celle qui travaille pour ce qui reste (l'Au-delà) plutôt que pour ce qui périt (ce monde).
Application pratique
Ce hadith encourage les croyants à évaluer leurs poursuites : Chassons-nous la « goutte » ou nous préparons-nous pour l'« océan » ? Il appelle à un équilibre dans les engagements mondains tout en gardant à l'esprit la destination ultime.
L'enseignement n'interdit pas la jouissance licite des provisions mondaines mais met en garde contre le fait d'en faire le but ultime. Le musulman sage utilise le monde comme un moyen pour atteindre le plaisir d'Allah et la demeure éternelle, et non comme une fin en soi.